Au mépris de l’état d’urgence imposé par le gouvernement, des groupes d’opposition soudanais mènent une nouvelle vague de protestations à travers le pays pour tenter de forcer le président Omar el-Béchir à quitter le pouvoir.
Un rassemblement de protestation est prévu ce jeudi, dirigé par l’Association professionnelle soudanaise (SPA), qui a organisé trois rassemblements ces derniers mois pour faire pression sur el-Bechir afin qu’il démissionne après 30 ans au pouvoir.
Selon la SPA, plus de 15 zones de la capitale Khartoum et de ses villes jumelles de Bahrey et Omdurman seront des points de départs pour des manifestations qui coïncideront également avec la Journée internationale de la femme.
L’appel à plus de protestations s’inscrit dans le contexte de l’état d’urgence et des décrets présidentiels interdisant les rassemblements et les manifestations en vue de contrer cette vague de soulèvement populaire visant à évincer le président Bashir, au pouvoir depuis 30 ans.
Les manifestations pour la démission du président soudanais ont commencé en décembre dans l’Etat du Nil à la suite d’une hausse inattendue des prix des denrées alimentaires de base.
Elles se sont rapidement propagées à d’autres États.
Selon des groupes de défense des droits humains, plus de 50 personnes ont été tuées au cours d’une opération de répression menée par les forces de sécurité accusées d’avoir utilisé une force excessive pour disperser des manifestations.
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