Les quotidiens burkinabè de ce mardi commentent l’actualité internationale marquée par la renonciation du président algérien Abdelaziz Bouteflika à briguer un 5e mandat, sans oublier la situation au plan national, avec les auditions en cours dans le cadre du procès du putsch manqué de septembre 2015 et la tenue d’un séminaire gouvernemental, la veille, à Ouagadougou.
«Action gouvernementale : L’élan d’un coup d’accélérateur au PNDES (Plan national de développement économique et social, référentiel de développement au Burkina Faso, Ndlr)», arbore en première page, le quotidien public Sidwaya.
Ce journal informe qu’un séminaire gouvernemental élargi aux secrétaires généraux des ministères et des institutions, s’est tenu le lundi 11 mars 2019 à Ouagadougou, avant d’ajouter que «la rencontre a porté sur l’organisation du travail gouvernemental et les relations de l’exécutif et le parlement».
A ce sujet, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, affiche: «Gouvernement Dabiré : Le PNDES à la recherche d’un nouveau souffle», là où Aujourd’hui au Faso mentionne: «Vers la réalisation du PNDES».
Le journal cité en second lieu, consacre sa une au procès du putsch manqué et affirme qu’«un document classé secret (a été) révélé par le président JBO (Jean-Baptiste Ouédraogo)».
Selon Aujourd’hui au Faso, l’audience d’hier lundi au tribunal militaire de Ouagadougou a été marquée par le témoignage de l’ex-président Jean Baptiste Ouédraogo qui a confirmé les témoignages de beaucoup de témoins passés avant lui.
Pour sa part, Le Pays, autre quotidien privé, reprend à sa une la déclaration du témoin JBO qui affirme : «On était dans la gueule du loup».
Quant à L’Observateur Paalga, il met en exergue : «Procès putsch manqué : le président JBO plaide la clémence», tandis que Le Quotidien cite le témoin qui dit : «L’absolution n’est possible qu’après avoir avoué ses fautes».
Sidwaya abonde dans le même sens en reprenant ces propos de Jean-Baptiste Ouédraogo : «Les auteurs doivent confesser leurs péchés».
En actualité internationale, Sidwaya évoque la situation en Algérie, renseignant que, face au peuple algérien débout, le président Abdelaziz Bouteflika a renoncé, hier lundi, «aux forceps» à son cinquième mandat, après 20 ans de pouvoir.
«Le chef de l’Etat en poste depuis 1999, a également annoncé un report de l’élection, sans annoncer de nouvelles dates pour le scrutin», fait remarquer le journal.
De son côté, L’Observateur Paalga, dans son ‘’Regard sur l’actualité’’, fait observer qu’il s’agit de «la seconde révolution algérienne», pendant que Le Pays dans son ‘’Dialogue intérieur’’ pense que cette renonciation de Bouteflika à un nouveau mandat signifie que «la raison prend le pas sur la boulimie du pouvoir».
L’éditorialiste de Aujourd’hui au Faso se pose cette question : «Qui pour diriger la Transition fourrée ?».
Le commentateur fait remarquer que «bien qu’on devine aisément que c’est le même entourage du pouvoir, qui aura compris qu’avec ces villes qui se bondaient de monde depuis trois semaines contre ce bail de trop, bien qu’on subodore que ce soit ce sérail qui ait fait ce rétropédalage, c’est bien le grand malade algérien qui en sort grandi».
ALK/cat/APA