Cent-dix établissements publics et privés de l’Enseignement maternel, primaire et secondaire ont été fermés dans la partie nord du Cameroun en raison de l’insécurité, a appris APA ce lundi auprès d’autorités locales.
Les établissements fermés sont situés dans les régions de l’Adamaoua et du Nord où les coupeurs de route dictent leur loi en procédant notamment à des prises d’otages. Pour libérer les otages, les bandits demandent aux familles touchées le paiement de rançons.
Ne pouvant pas assurer la sécurité des élèves et de leurs formateurs, les parents ont décidé de ne plus envoyer leurs enfants à l’école « sous le regard approbateur des pouvoirs publics », renseigne une source au ministère de l’Education de base.
« Nous étions fatigués de payer des rançons tout le temps pour que des ravisseurs libèrent nos enfants. Malgré nos complaintes, nous avons été contraints de laisser nos enfants à la maison », a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, un chef de village dans la région de l’Adamaoua.
D’après des Organisations non gouvernementales, la population de la région de l’Adamaoua a dépensé, ces trois dernières années, plus de 2 milliards F CFA à cause du vol de cheptel par les brigands et du paiement de rançons.
C’est la raison pour laquelle, le gouvernement camerounais a déployé, il y a quelques semaines dans cette partie du pays, une unité d’élite de la Gendarmerie nationale constituée de près de 500 éléments. Leur mission consiste à mettre fin aux exactions des coupeurs de route afin de permettre à la population locale de vaquer à ses occupations.
Depuis fin 2016, le nord du Cameroun traverse une crise sécuritaire liée principalement aux actions des mouvements anglophones sécessionnistes.
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