Un séminaire d’opportunités d’affaires qui a réuni près d’une centaine d’opérateurs économiques venus des quatre coins du monde, s’est ouvert jeudi à Abidjan à l’initiative de la Banque africaine de développement ( BAD) pour réfléchir sur la transformation économique du continent, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Cette rencontre qui durera quarante-huit heures, se veut également un cadre d’échanges sur les opportunités d’affaires en Afrique et pour présenter aux entrepreneurs les marchés financés par la BAD. « La BAD entend susciter une croissance économique durable et le progrès en Afrique. En 2018, six pays africains dont la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont été classés parmi les croissances économiques les plus rapides au monde », a indiqué dans un exposé, Assanatu Mansaray du département de la stratégie et de politique opérationnelle de la BAD.
Selon elle, l’une des priorités de son institution, est le développement du secteur privé en Afrique estimant que « c’est le moteur de la croissance ». « Malgré cette croissance économique, il y a de nombreux défis à relever en Afrique. Et le plus grand défi est la diversification de l’économie mondiale», a soutenu Mme Mansaray regrettant une « fragilité sociale, environnementale et économique » du continent préjudiciable à son développement.
« Nous avons plus de 500 millions de jeunes sur le continent. Ce chiffre va doubler à l’horizon 2025 et représenter 40% de la main d’œuvre mondiale», a-t-elle souligné avant d’inviter les pays africains à œuvrer pour une croissance inclusive. De son côté, Mamady Souaré, le chef de la division des opérations d’intégration régionale au sein de la BAD, a estimé qu’il faut attirer le financement privé pour assurer le développement de l’Afrique.
« Sur les 54 pays africains, nous avons 16 qui sont enclavés… Les ressources publiques ne suffisent plus pour faire face aux problèmes de nos pays», a fait savoir M. Souaré dans une communication. Selon lui, les trois piliers de l’intégration régionale en Afrique sont la connectivité des infrastructures, le développement du commerce et l’intégration financière.
Créée en 1964, la Banque africaine de développement ( BAD) regroupe 80 pays membres dont 54 régionaux et 26 non régionaux. L’institution a axé sa stratégie décennale 2013-2022 sur deux objectifs visant à améliorer la qualité de la croissance de l’Afrique: la croissance inclusive et la transition vers la croissance verte.
LB/ls/APA