La Banque africaine de développement ( BAD) adopte une politique de tolérance zéro à l’égard des corrompus en son sein et avec les entreprises de ses pays membres, a affirmé vendredi à Abidjan, Bubacar Sankaren, l’un des responsables de la division de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de l’institution.
« La BAD a une politique de tolérance zéro pour la fraude et la corruption avec ses agents et avec les emprunteurs des pays membres. Il faut que les ressources soient utilisées à bon escient », a estimé M. Sankaren dans une communication faite lors d’un séminaire d’opportunités d’affaires organisé par cette institution financière internationale.
« Nous travaillons en étroite collaboration avec la société civile, le secteur privé et les organismes de lutte contre la corruption dans les pays membres », a-t-il fait savoir aux opérateurs économiques présents à ce séminaire pour comprendre les opportunités d’affaires avec cette banque.
Selon M. Sankaren, les entreprises des pays membres qui soumissionnent à des projets de la BAD et se rendent coupables de fraude ou de corruption, tombent sous le coup des sanctions de la banque. Ces entreprises corrompus, a-t-il ajouté, se voient interdit de faire dorénavant des affaires avec la banque d’une période allant de un an ou plus.
« Ce travail de lutte contre la corruption vise à faire en sorte que l’intégrité devienne le maître-mot à la banque. Nous évaluons l’intégrité avant la finalisation des projets », a-t-il indiqué appelant à l’engagement des pays membres à côté de la banque pour combattre la corruption.
« Nous reconnaissons que la banque seule ne peut pas combattre la corruption. Il faut une approches globale », a estimé M. Sankaren soulignant que la division de l’intégrité et de la lutte contre la corruption est un bureau indépendant au sein de la BAD et qui adresse des rapports au président de l’institution et au conseil d’administration.
Ce séminaire d’opportunités d’affaires de la BAD qui s’est achevé ce vendredi, a réuni à Abidjan, une centaine d’opérateurs économiques venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur la transformation économique du continent et saisir les opportunités de business offertes par l’institution.
LB/ls/APA