Le Japon a octroyé un financement de 2,2 milliards F CFA, soit 3,8 millions de dollars US aux réfugiés maliens établis en Mauritanie et à la population locale avoisinante, a annoncé mardi à Nouakchott l’ambassadeur nippon, Norio Ehara.
Ce financement est un soutien humanitaire, a précisé M. Ehara au cours d’une conférence de presse. Au nombre de 57 000, les réfugiés maliens en Mauritanie sont concentrés dans le camp de M’berra, près de la ville de Bassiknou, à l’extrême est du pays.
Le diplomate a rappelé qu’au cours des sept dernières années, le pays du soleil levant a débloqué une aide globale de 39,6 milliards F CFA, soit 68 millions de dollars US pour ces réfugiés et la population mauritanienne voisine.
De son côté, Nabil Othman, le Coordinateur résident du Système des Nations Unies (SNU) à Nouakchott, a expliqué que la subvention japonaise permettra de financer des projets à travers plusieurs agences du SNU : le Bureau international du travail (BIT), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Programme alimentaire mondial (Pam), le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Ces agences interviendront entre autres dans la santé, la sécurité alimentaire, la résilience des populations frontalières face à la sécheresse, la migration irrégulière, le terrorisme, la radicalisation des jeunes et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.
Le Coordinateur du SNU a par ailleurs indiqué que grâce aux financements japonais en 2018, 1700 femmes enceintes et allaitantes et 4700 enfants âgés de 6 à 59 mois dans le camp de M’berra ont bénéficié d’aliments nutritifs.
Nabil Othman a ajouté que 95% des ménages dans ce camp (contre 52% en 2017) consomment quatre variétés de denrées alimentaires par jour, non sans indiquer que 6023 enfants mauritaniens ont obtenu un paquet intégré de services sociaux et de sanitaires.
Toujours selon lui, plus de 16 000 enfants mauritaniens en situation de malnutrition aigüe ont aussi reçu des traitements en 2018 là où plus de 37 000 enfants ont bénéficié de suppléments nutritionnels.
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