Les quotidiens sénégalais reçus à APA ce mercredi traitent pour l’essentiel de sujets politiques notamment l’avenir au sein de la mouvance présidentielle des derniers alliés du président Macky Sall lors de l’élection présidentielle du 24 février dernier.
« L’équation des transhumants », barre à sa Une le journal Enquête avant de faire observer à sa page 3 que « Si le président de la République, Macky Sall, a maintenu intacts les quotas alloués au Parti socialiste et à l’Alliance des forces du progrès, il a toutefois délesté la Ligue démocratique de son seul poste. Quant aux autres alliés arrivés à la veille de la présidentielle du 24 février dernier, il les a tout simplement zappés, pour éviter qu’ils +souillent+ son quinquennat devant une opinion sénégalaise de plus en plus exigeante et allergique à la transhumance politique ».
« Mais est-ce à dire qu’il n’a plus besoin d’eux ? », s’interroge le même journal qui donne la parole au Pr Ibou Sané qui « ne décrète pas la déchéance des +transhumants+ qui peuvent encore servir ».
Le Témoin, procédant à l’« échographie d’un accouchement douloureux », en référence à la formation du nouveau gouvernement, estime quant à lui, que « les transhumants (ont tout simplement été) zappés ». Et selon nos confrères, c’est cette « non-nomination des transhumants (qui) a sauvé l’APR (parti au pouvoir) de l’implosion ».
Evoquant toujours la composition du nouveau gouvernement avec notamment Dakar qui a obtenu 7 ministres, Saint-Louis 3, Louga 4 et Matam 2, le journal estime que « Macky prône et viole l’équité territoriale ». En effet, notent nos confrères, ce vœu d’équité territoriale du chef de l’Etat « n’a pas été totalement opérationnel puisque les régions (précitées) ont eu la part du lion au détriment des 10 autres régions qui se sont contentées de la portion congrue ».
S’intéressant aux changements intervenus suite à la formation du nouveau gouvernement, Vox Populi signale que « Macky (a lancé) l’opération de recasements des sinistrés » et informe que Ismaïla Madior, ancien ministre de la Justice a été nommé ministre d’Etat au Palais et que Mame Mbaye Niang, ancien ministre du Tourisme, a été promu chef de Cabinet du président de la République.
Ces nominations qui allongent la liste des ministres de la République font dire à L’AS que « Macky n’en a pas encore fini avec les nominations (…) et qu’il faut s’attendre à ce que les anciens ministres soient recasés, dans les prochains jours, à la Présidence ou dans la dizaine de directions générales ou d’agences nationales laissées vacantes par les nouveaux ministres ».
Toujours au chapitre des sujets politiques, Le Quotidien revient sur la nomination de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances au département des Affaires étrangères. A ce propos, le journal se demande s’il s’agit d’une « disgrâce ou (d’une) promotion pour Amadou Bâ ». A sa page 5, le journal estime que cela « peut être considéré comme une disgrâce ». « A moins de l’épargner des tirs contre lui, comme il l’a fait avec Dionne en envisageant la suppression du poste de Pm, Macky Sall va décider de l’avenir du nouveau ministre des Affaires étrangères aux prochaines Locales. Tout dépendra des investitures à Dakar », écrit le journal.
Le quotidien national, Le Soleil, consacre sa parution du jour à la scission du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan et donne la parole à des économistes qui soutiennent que cette opération constitue « une réponse à un souci d’efficacité et de célérité ».
ARD/cd/APA