L’armée, en prenant le pouvoir au Soudan après avoir destitué et arrêté le président El-Béchir, n’apporte pas « la réponse appropriée » face aux « défis » du pays et aux « aspirations de sa population », a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine (UA), dans un communiqué reçu vendredi à APA.
A ce propos, Moussa Faki Mahamat a convoqué la Déclaration de Lomé de 2000 sur le changement inconstitutionnel de gouvernement et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, pour condamner fermement tout changement de gouvernement inconstitutionnel.
Dans l’immédiat, le président de la Commission de l’UA a invité « toutes les parties-prenantes à faire preuve de calme et de la plus grande retenue et à respecter les droits des citoyens, des ressortissants étrangers et de la propriété privée dans l’intérêt du pays et de ses habitants ».
« Au regard des événements en cours au Soudan, l’UA réitère sa position et attend avec impatience la réunion du Conseil de paix et de sécurité en vue d’examiner rapidement la situation et prendre les décisions appropriées », a affirmé Faki Mahamat.
Le Président de la Commission a exprimé, par ailleurs, la solidarité de l’Union africaine avec le peuple soudanais et réaffirmé son engagement et sa volonté de soutenir le Soudan pendant cette période, conformément aux instruments et principes pertinents de l’UA.
Hier jeudi, le Premier vice-président et ministre de la Défense soudanais, le Général Awad Ibn Auf, avait annoncé la destitution et l’arrestation du président Omar El-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans.
Sur sa lancée, il a fait état de la suspension de la Constitution, de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la formation d’un gouvernement de transition dirigé par des militaires pendant deux ans.
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