Les plateformes locales sont devenues des outils de dialogue autour de la gouvernance foncière dans le bassin du fleuve Sénégal, selon les résultats du projet « Une gouvernance foncière améliorée pour une prospérité partagée dans le bassin du fleuve Sénégal (SRB, sigle anglais)» présentés mardi à Dakar.
« Aujourd’hui, les plateformes locales sont devenues des outils de dialogue, d’impulsion, de coordination et d’accompagnement des initiatives locales. Elles jouent un rôle incontournable dans la recherche de solutions durables aux problèmes fonciers dans le bassin du fleuve Sénégal », indique le rapport du projet SRB dont APA a obtenu copie.
Selon le document, cette fonction des plateformes locales est reconnue par les autorités nationales qui, dans le cadre de la matérialisation des politiques foncières, attendent beaucoup de ce type de cadres de concertation, perçu comme partenaires stratégiques pour alimenter les réflexions en cours, et pas seulement dans bassin du fleuve Sénégal.
« L’inventaire des us et coutumes en matière foncière, auquel le projet a contribué, et l’élaboration de conventions locales au niveau villageois ou infra- villageois permettent d’intégrer les spécificités des différents contextes. A noter aussi que les plateformes peuvent permettre de déclencher des dynamiques de terroirs, sociales, environnementales (et de résilience climatique), économiques et culturelles autour de l’agroécologie, comme préconisé dans les Directives volontaires », poursuit le texte.
Il souligne qu’il est difficile d’envisager un fonctionnement à long terme des plateformes locales sans un accompagnement à la fois technique, juridique (la maîtrise d’un minimum d’outils juridiques s’avérant en effet un gage d’efficacité) et financier, eu égard à la faiblesse des moyens dont disposent la plupart des acteurs concernés.
Le projet « Une gouvernance foncière améliorée pour une prospérité partagée dans le bassin du fleuve Sénégal (SRB)» a été mis en œuvre par l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) dans les pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
TE/APA