L’examen au niveau régional de la mise en œuvre des ODD et ceux de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) ainsi que les messages clés et conclusions qui en ressortiront seront des « appels à l’action » pour l’adoption de mesures fortes afin de favoriser l’inclusion et l’intégration de tous, indépendamment de leur sexe, de leur race ou de leur appartenance ethnique, a insisté M. Amadou Lamine Guissé, Secrétaire général du ministère sénégalais de l’environnement et du développement durable.
Pour lui, le Forum Régional Africain sur le Développement Durable (FRADD), dont la 5ème session a ouvert ses travaux ce mercredi à Marrakech sous la présidence du chef de gouvernement marocain, Saad Eddine El Otmani, constitue un « puissant mécanisme » pour la mise en œuvre globale et le suivi de la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD).
« Le FRADD est conçu pour évaluer les progrès accomplis, mutualiser et promouvoir les meilleures approches politiques et programmes », a ajouté M. Guissé, président du Bureau sortant de la 4è session du FRADD, un événement co-organisé par le Maroc et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
Il a formé le vœu les travaux de la 5è session du FRADD puissent déboucher sur une contribution africaine de qualité aux délibérations des différentes échéances majeures qui se profilent à l’horizon.
Par ailleurs, il a noté que l’appréhension correcte des défis relatifs à la réalisation des ODD en Afrique requiert non seulement l’accélération du rythme de mise en œuvre de ces objectifs, mais également une approche « globale et holistique », relevant que certaines bonnes pratiques et les progrès déjà réalisés ainsi que les opportunités existantes « nous poussent à l’optimisme même si nous partageons les préoccupations légitimes sur la lenteur dans la mise en œuvre de ces objectifs ».
De son côté, le Directeur de la planification, du suivi et de l’évaluation des politiques stratégiques et de la mobilisation des ressources au sein de l’Union africaine, Mesfin Tessema, a salué la tenue de ce Forum africain, un événement d’importance majeure pour passer en revue l’état des lieux de la mise en œuvre des objectifs des Agendas 2030 et 2063, précisant que le FRADD se veut un « instrument de travail » pour l’exécution conjointe des deux agendas en termes pratiques.
Le Forum est aussi une occasion pour formuler des recommandations concrètes, opérationnelles et pratiques en perspective du Forum Politique de Haut niveau prévu en juillet prochain, a-t-il ajouté, se félicitant de la participation intense des Etats africains à cet événement panafricain pour une mise en œuvre concrète et optimale des objectifs fixés par les deux agendas de développement.
Placé sous le thème « Donner des moyens d’action aux populations et assurer l’inclusion et l’égalité », cet événement continental africain, qui se poursuivra jusqu’au 18 avril, connaît la participation de plusieurs ministres et hauts responsables africains en charge de l’environnement et du développement durable, des décideurs et des experts représentant des gouvernements et des organisations intergouvernementales, le secteur privé et la société civile.
Ce Forum a pour but d’évaluer les progrès accomplis, d’échanger les expériences dans le domaine du développement durable en Afrique et de formuler des recommandations visant à accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 au niveau régional.
La 5è session du Forum intervient aussi dans un contexte particulier marqué par la nécessité d’agir rapidement pour maîtriser les conséquences du réchauffement climatique, en le limitant à un seuil ne dépassant pas 1.5°C selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Parallèlement aux sessions formelles qui se dérouleront en plénières et en travaux de groupe, des événements seront organisés dans l’objectif de partager les expériences en matière de développement durable au niveau régional.
Ce Forum régional est une plateforme intergouvernementale mise en place par la CEA, en collaboration avec d’autres organismes du système des Nations Unies, la Commission de l’Union Africaine et la Banque Africaine de Développement.
Il se propose d’évaluer les progrès accomplis, d’échanger les expériences dans le domaine du développement durable en Afrique et de formuler des recommandations visant à accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 au niveau régional.
HA/APA