La France à travers le Contrat développement-désendettement (CD2) pourrait suspendre sa participation dans le projet de drainage des eaux de la ville de Douala à hauteur de 73 milliards de FCFA, a-t-on appris dimanche dans la presse camerounaise.
D’après le journal Repères, « la France menace de retirer ses fonds » à cause des atermoiements de la partie camerounaise pour la réalisation du Projet de drainage pluvial (PDP) qui couvre 36 quartiers sur un espace de 1592 hectares.
A la Communauté urbaine de Douala (CUD), un expert sous anonymat a révélé que « les 73 milliards de FCFA devant permettre de réduire les inondations dans la capitale économique pourraient être reversés dans le trésor public français, du fait des retards observés dans la réalisation des travaux, et qui n’enchantent pas le principal financier du programme C2D ».
Selon des sources, l’Agence française de développement (AFD) veut aller vite dans ce projet de 47,22 km, exécuté à 75%, pour un coût prévisionnel de 109 milliards de FCFA.
Des difficultés qui seraient liées entre autres, « aux déguerpissements, les problèmes financiers, les longues études, les exigences des bailleurs de fonds et même des préjugés socio-politique », a confié un expert sous anonymat.
Le PDP consiste à doter la ville de Douala qui enregistre 4000 mm d’eau par an, un linéaire 47,22km de drains primaires et secondaires bétonnés pour un coût total de 109 milliards de FCFA.
Se référant sur le schéma directeur d’assainissement, il ressort que Douala ne dispose que de 10 km de drains identifiés sur 250 km prévus.
Le Projet d’amélioration du cadre de vie des quartiers sous-équipés ou mal desservis de la ville de Douala, qui est inscrit dans la vision générale du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), vise à développer un cadre de vie décent aux ménages pauvres à travers des infrastructures et équipements nécessaires à la fourniture des services de base entre autres.
APA/cd/APA