Le volet régional du programme national « Transition et inclusion politiques » (TPI) en Côte d’Ivoire a été lancé, mercredi, à Bouaké (Centre-Nord) pour soutenir la stabilité politique à long terme, par des processus politiques inclusifs et la résolution des besoins structurels des communautés vivant dans ce pays.
Intitulé « projet d’appui à la participation des jeunes et des femmes au renforcement de la cohésion communautaire et de la prévention de l’extrémisme violent dans les localités de Bouaké, Béoumi et Sakassou», ce volet régional du TPI piloté par la Plateforme de la société civile pour la paix et la démocratie (PSCPD).
Il s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme national prévu sur 4 ans (2018-2022) dans 7 régions de la Côte d’Ivoire, à savoir le Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord), le Poro (Korogho, Nord), la Bagoué (Boundiali, extrême Nord), le Tchologo (Ferkessédougou, extrême Nord), le Cavally (Guiglo, extrême Ouest), le Tonkpi (Man, Ouest), le Guémon (Duékoué, Ouest), et le district d’Abidjan, précisément à Koumassi, Yopougon, Abobo et Anyama.
Financé à hauteur de 5 milliards de francs CFA par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, sigle en anglais), le TPI est mis en œuvre par l’Institut national démocratique pour les affaires internationales (NDI, sigle en anglais), Care International, Internews et dix autres partenaires locaux.
Présidée par le préfet de Béoumi, Djedj Mel, qui représentait le préfet de région, Tuo Fozié, la cérémonie de lancement du projet de Bouaké a été le cadre pour le Coordonnateur général de la PSCPD, Soumaïla Doumbia de faire une présentation où il a partagé son savoir sur ce projet qui se veut inclusif sur tous les points.
« L’objectif général de cette activité et de présenter de façon officielle le programme aux personnes impliquées dans sa mise en œuvre au niveau local », dont entre autres les autorités administratives, politiques, militaires et sécuritaires mais aussi les Organisations de la société civile (OSC), les leaders communautaires, les femmes, les jeunes et les médias, a dit M. Doumbia.
« Si l’élection de 2020 est au cœur des préoccupations de la communauté internationale (partenaires techniques et financiers), elle l’est encore plus pour les acteurs politiques ivoiriens et les populations notamment avec les récents changements observés sur la scène politique », a ensuite relevé M. Doumbia, précisant qu’il s’agit « notamment de l’insuffisance de dialogue politique, des débats autour de la réforme de la CEI (Commission électorale indépendante) ainsi que des divisions et divergences au sein des partis politiques et des coalitions ».
C’est pourquoi, a-t-il conclu, le programme TPI a été proposé par le NDI afin de soutenir la stabilité politique à long terme, par des processus politiques inclusifs et la résolution des besoins structurels des communautés en Côte d’Ivoire, tels que l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes et leur participation en tant qu’acteurs au processus démocratique.
Prenant la parole à son tour, le Directeur pays de NDI, Kevin AdomayaKpor s’est dit honoré face à la forte participation des populations impactées par le projet de Bouaké, à cette cérémonie de lancement. Ce qui témoigne selon lui « de la vitalité de la démocratie ivoirienne et de la volonté de continuer à construire ensemble cette nation de manière démocratique et apaisée ».
Le représentant de l’USAID, Benjamin Olagboyé, a invité pour sa part les ivoiriens à s’approprier ce cadre d’échange et de dialogue constructif offert par le gouvernement américain à travers le programme TPI.
CK/ls/APA