Les enjeux de la réforme de l’administration, la politique du commerce international, le rapatriement des enfants mineurs entrés illégalement en Espagne et l’échec du gouvernement dans la gestion des dossiers sociaux, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+Aujourd’hui Le Maroc+ revient sur la réforme de l’administration. Pour le journal, pendant des décennies, l’administration s’est contentée de services ou de divisions pour assurer une gestion administrative archaïque du personnel, dont les résidus sont encore vivants.
Or pour être performante, l’administration aura besoin d’attirer les meilleurs et pas ceux qui ont fait le choix de la fonction publique par défaut, suggère-t-il.
La situation des professeurs des académies, qui cherchent à tout prix à intégrer la fonction publique, et celle des médecins, qui tentent de démissionner de ce secteur pour être mieux rémunérés, bien que différentes de façade, renvoient en fait à une même problématique commune : les ressources humaines, constate-t-il, appelant l’administration à commencer par changer de paradigme en matière de gestion du capital humain.
+L’Economiste+ met l’accent sur l’importance de réfléchir sur la politique du commerce extérieur. «Peut-on, ou doit-on, entourer l’exportation de niches fiscales ? Le Maroc devrait-il faire des petites guerres secrètes aux importations en provenance de pays qui ne jouent pas honnêtement le jeu de la liberté de commerce ?» s’interroge le quotidien.
Avec une productivité faible, un taux de défauts anormal, des inputs chers, un colossal détournement de moyens vers le gaz importé, vers l’immobilier ou encore vers l’informel de basse rentabilité, la structure économique elle-même dessert le besoin d’exportation, déplore-t-il.
+Assabah+ rapporte que les gouvernements espagnol et marocain ont finalement trouvé un accord pour rapatrier les enfants mineurs marocains entrés illégalement sur le sol ibérique. Près de 7.000 enfants hébergés dans des centres de rétention dans la capitale espagnole devront retourner au Maroc.
Les médias ibériques indiquent que Madrid a commencé à exécuter cette opération qui concerne près de 7.000 mineurs marocains, dont 5.500 ont rejoint clandestinement l’Espagne l’année dernière. Les deux pays se sont mis d’accord pour que des représentants marocains assistent aux séances d’audition de ces enfants hébergés dans des centres de rétention dans la capitale espagnole.
Une présence qui permet de vérifier la nationalité marocaine des candidats au retour et de superviser les mesures de rapatriement dans leur pays d’origine. Les mêmes sources, qui s’appuient sur un communiqué de la police des frontières et de l’immigration, indiquent que cette opération rentre dans le cadre d’un partenariat entre les deux pays pour mettre fin à l’immigration illégale des mineurs.
+Al Akhbar+ qualifie la gestion des réformes sociales par le gouvernement d’ « échec sur toute la ligne ». L’enseignement, la santé, les retraites et la caisse de compensation sont autant de domaines où l’Exécutif a été incapable de mener des réformes jusqu’au bout.
Les partenaires sociaux, le gouvernement, les syndicats et le patronat viennent de conclure un pacte social pour trois ans. Le gouvernement peut-t-il pour autant obtenir la paix sociale tant espérée? Le quotidien estime que les tensions sociales sont palpables dans plusieurs secteurs. C’est le cas notamment des secteurs de la santé et de l’enseignement.
De même que les réformes non achevées de la retraite et de la caisse de compensation ne manqueront pas de rendre la situation encore plus difficile. Pour le quotidien, c’est un échec cumulé dans la gestion de ces dossiers. Le précédent gouvernement, qui a lancé ces réformes, n’a en effet pas été capable de les mener jusqu’au bout. L’actuelle équipe au pouvoir peine, elle aussi, à concrétiser ces réformes.
HA/APA