Le Secrétaire général de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), Traoré Dohia, a dénoncé, mercredi, à la tribune de la célébration de la Fête du travail, les « entraves à la liberté syndicale » dont sont victimes, selon lui, les travailleurs ivoiriens.
Nonobstant, les « acquis notables » à mettre à l’actif du « dialogue fécond » engagé aussi bien dans le public que dans le privé, Traoré Dohia s’est insurgé contre « les entraves à la liberté syndicale » dans plusieurs entreprises publiques ou privées.
« Pourtant la Constitution ivoirienne en son article 17 consacre le droit syndical à tout travail et que la grève n’est pas un délit. Elles sont légion les entreprises qui s’illustrent et se complaisent dans ces entraves au mépris des lois syndicales », a fustigé M. Traoré, appelant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, président de la cérémonie, à « mettre fin à ces vilaines formes d’exploitation de l’homme par l’homme ».
Se satisfaisant de l’effectivité du paiement des arriérés de stock de salaires, de la prise des actes subséquents aux accords sur les pensions de retraite…entre autres acquis, le syndicaliste a égrené un chapelet de doléances qu’il souhaite voir accomplir en cette année 2019 déclarée « année du social » par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Ainsi, la FESACI demande « la suppression des cours de mercredi, la revalorisation des indemnités de logements des enseignants, le paiement des arriérés des 5 mois dus aux ex-enseignants contractuels de janvier à mai 2014 et l’intégration du résiduels des 91 ex-enseignants contractuels à la fonction publique qui ont servi de socle à de nombreuses grèves qui ont eu lieu durant le premier trimestre 2019 ».
A ces revendications pour « améliorer » les conditions de vie du travailleur ivoirien, Traoré Dohia sollicite, également, « la revalorisation des indemnités de logement pour tenir compte des réalités contextuelles, la suppression de l’IGR et la Contribution nationale, l’élaboration d’un statut particulier des agents du Trésor eu égard à la spécification de leur emploi ».
Sur la cherté de la vie, le syndicaliste exhorte le gouvernement à « œuvrer à faire baisser le prix du ciment et des matériaux de construction pour le bien-être des Ivoiriens », soulignant que « la naissance relativement récente des nombreuses cimenteries devrait logiquement favoriser cela ».
HS/ls/APA