Les dépenses de l’Etat du Sénégal au premier trimestre 2019 ont connu une forte augmentation de 369,5 milliards de FCFA (environ 628,150 millions de dollars) comparées à leur niveau de la même période de l’année 2018, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Ces dépenses publiques sont passées de 645,30 milliards de FCFA à fin mars 2018 à 1014,80 milliards de FCFA à fin mars 2019, soit une hausse de 57,3% en glissement annuel (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). « Cette orientation traduit la hausse sur les dépenses d’investissement, les intérêts sur la dette, la masse salariale ainsi que les transferts et subventions », souligne la DPEE.
Les investissements globaux sont ainsi ressortis à 422,40 milliards de FCFA en fin mars 2019 contre 220,40 milliards de FCFA un an auparavant, soit une hausse de 91,6% tirée autant par les investissements financés sur ressources internes (220 milliards) que par celles sur ressources externes (202,4 milliards), en liaison avec l’accélération des programmes d’investissement de l’Etat et le report des dernières opérations non dénouées en fin 2018.
Quant aux charges d’intérêt sur la dette (116 milliards) et la masse salariale (182,7 milliards), elles sont également en hausse respectivement de 54% et 15,9%. Selon la DPEE, la progression des intérêts sur la dette traduit notamment l’impact de l’échéance de l’Eurobond (le Sénégal avait lancé en mars 2018 sur les marchés internationaux un emprunt de 2,2 milliards de dollars).
Les dépenses courantes sont passées de 191,90 milliards de FCFA à fin mars 2018 à 293,70 milliards de FCFA, un an plus tard (plus 53,1%). Cette forte hausse est liée notamment aux charges relatives à l’organisation des élections présidentielles de février 2019 et de la prise en compte des autres dépenses de transferts et subventions.
MS/te/APA