L’Alliance électorale de l’opposition démocratique en Mauritanie (AEOD) qui regroupe quatre des six candidats à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, a accusé le régime en place de « continuer de détourner systématiquement le processus électoral ».
Le régime, souligne l’AEOD dans un communiqué publié mardi à Soir à Nouakchott, « continue à orienter ce processus en vue de réaliser son agenda de reproduction de son système ».
Enumérant un certain nombre de mesures aptes à entacher la neutralité et l’impartialité du pouvoir, l’AEOD pointe du doigt « les nominations à des postes d’État à des fins électorales» ainsi que les « marchés publics, les différentes licences et les services publics » accordés en fonction de l’appartenance politique et non du mérite.
En outre, l’AEOD rappelle que ses anciennes doléances « restées totalement ou partiellement insatisfaites » comme la restructuration de la commission électorale, la révision et la vérification de la liste électorale pendant une période suffisante d’au moins deux mois.
Les doléances déjà formulées portent aussi sur l’invitation des observateurs internationaux pour superviser les élections et l’ouverture des médias publics à toutes les parties.
L’opposition, conclut le communiqué, tient « le régime pleinement responsable des conséquences de l’organisation d’élections non consensuelles et sans fournir les conditions minimales de liberté, de transparence, d’intégrité et de tout ce qui peut en découler et ses conséquences ».
MOO/cat/APA