La situation économique, l’inauguration de l’usine de PSA à Kénitra, le secteur de l’habitat et les revendications salariales des magistrats sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+Aujourd’hui le Maroc+ revient sur la situation économique. S’appuyant sur le dernier conseil d’administration de la Banque Centrale, le journal affirme que le taux d’inflation est en baisse, soulignant la nécessité de maintenir ce taux plus bas ou même se rapprocher encore du taux zéro pour garantir la stabilité des prix des marchandises sur le marché.
En ce qui concerne le chômage, l’économie nationale continue de créer de l’emploi pour les jeunes dans différentes régions grâce à des mesures volontaristes de l’Etat pour encourager l’investissement et améliorer le classement de Doing Business.
Le déficit budgétaire, lui, ne sera pas aussi catastrophique. Les mesures prises par le gouvernement devraient garantir un taux important pour les prochains mois et années, mais il va falloir rester cependant vigilant concernant les équilibres financiers au cours des prochains exercices budgétaires, explique-t-il.
+L’Economiste+ rapporte que le constructeur automobile français PSA inaugure aujourd’hui son pôle de production flambant neuf de Kénitra. L’usine PSA a nécessité un investissement global de 557 millions d’euros. Le premier véhicule sortira du montage avec un taux d’intégration de 60%.
Pour cette première année, PSA Maroc programme la production de 20.000 véhicules et autant de moteurs. Ensuite, le site développera une capacité de 90.000 par an avant de monter en régime pour passer à 200.000 voitures dans quelques années. Sur les effectifs, l’usine tourne au démarrage avec un millier de salariés. D’ici la fin d’année, les ressources monteront à 1.600 postes (répartis entre opérateurs, ouvriers spécialisés, ingénieurs, cadres moyens et supérieurs).
+Al Bayane+ aborde le secteur de l’habitat. La publication affirme que de gros déficits persistent encore entre les différentes offres mises sur le marché et les demandes pressantes des populations, en particulier les plus démunies, quoique ces dernières années, il ait été question, entre autres, de préparer de nouvelles zones à urbaniser pour multiplier et diversifier l’offre, sans se focaliser uniquement sur le réaménagement des unités de bidonvilles.
Il importe de concilier entre l’offre et la demande, de plus en plus insistante et de la difficulté d’accès aux crédits bancaires qui relèvent d’un système souvent drastique, d’autant plus que ces entraves ont tendance à inciter au recours à l’habitat anarchique ou à la cohabitation dans les médinas et les tissus à risques, suggère-t-il.
Et pour redresser cette situation actuelle et relever le défi de l’habitat social, il semble impératif d’adopter une stratégie intégrée d’intervention pour la lutte contre l’habitat insalubre, de prôner le renforcement et la diversification de l’habitat social, par le biais de réformes d’accompagnement, ajoute-t-il.
+Al Massae+ écrit que le malaise social qui ronge plusieurs professions aurait atteint le corps de la magistrature. C’est du moins ce que laisse entendre le dernier communiqué du club des magistrats du Maroc qui a convoqué, le 29 juin, une session extraordinaire de son conseil national en vue de valider l’agenda de ses protestations contre ce qu’il a qualifié d’incompréhension du gouvernement et de laisser-aller vis-à-vis de ses revendications.
Selon le quotidien, le club des magistrats entend mettre au point un ensemble de formes de protestation, suivant un planning bien déterminé selon les priorités. A ce propos, le club des magistrats du Maroc impute au gouvernement la responsabilité de l’état de fait qui résulterait de l’assemblée générale du 29 juin. Ce niveau atteint dans le bras de fer entre les deux parties, précise le quotidien qui cite une source du club des magistrats, serait provoqué par l’attitude du gouvernement, qui a fermé les portes du dialogue, ignorant les revendications légitimes de cette catégorie professionnelle.
Pour désamorcer cette crise, les magistrats proposent au gouvernement d’activer le principe de la révision régulière des salaires, en mettant en place une commission mixte composée des représentants du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, du ministère de la Justice et du ministère des Finances. Cette commission, qui sera présidée par un vétéran de la justice, tiendra régulièrement ses réunions, suivra les plaidoiries des associations professionnelles des magistrats et examinera la situation du pouvoir d’achat et les conditions salariales des magistrats.
HA/APA