Le cacao est estimé à près de 12% des recettes fiscales de la Côte d’Ivoire, a indiqué jeudi à Abidjan le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre ivoirien, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.
« En termes de volume de taxation, les recettes fiscales issues du cacao représentent à peu près 12% des recettes fiscales du pays », a dit M. Moussa Sanogo, lors d’une cérémonie de présentation du 9è rapport de la Banque mondiale sur la situation économique en Côte d’Ivoire, à la primature.
Selon M. Moussa Sanogo, « une bonne partie des recettes fiscales de la Côte d’Ivoire provient du secteur tertiaire puis secondaire et le secteur primaire ». Le secteur minier, lui, représente « 2,5% des recettes fiscales ».
Dans ce rapport intitulé « Au pays du cacao, comment transformer la Côte d’Ivoire », l’auteur du document Jacques Morisset, souligne que l’économie ivoirienne maintient sa « bonne dynamique » amorcée depuis la sortie de la crise politique en 2011.
Depuis sept ans, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) a dépassé 7% et devrait atteindre 7,2% en 2019 pour se stabiliser à ce niveau dans les prochaines années, note le rapport sur la situation économique ivoirienne.
Le secteur privé est redevenu le principal moteur de la croissance après un déclin en 2016-2017. Suite à des réformes entreprises pour améliorer le climat des affaires, les investissements ont connu un regain en 2018, mais pourraient fléchir au regard des incertitudes pour la présidentielle de 2020.
L’Etat ivoirien a réduit son déficit budgétaire de 4,5% à 4% du PIB entre 2017 et 2018 et vise un déficit de 3% à partir de 2019, conformément aux objectifs communautaires. Des coupes budgétaires ont eu lieu sur des dépenses publiques (-0,7% du PIB) notamment les investissements de l’Etat.
Le rapport poursuit que les efforts de recouvrement des recettes devraient s’accentuer, avec la hausse de certains droits d’accises et la réduction des exonérations fiscales accordées notamment au titre de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Au niveau domestique, l’approche des élections présidentielles d’octobre 2020 constitue le principal risque, car les opérateurs privés pourraient ralentir leurs dépenses d’investissements et de consommation en cas d’instabilité, fait observer M. Morisset.
AP/ls/APA