Les agents des médias publics burkinabè ont entamé, mercredi, une grève générale afin d’exiger du gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail, a constaté APA.
La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) composée de la Radio nationale et de la télévision nationale, ainsi que le quotidien public Sidwaya, fonctionnent au ralenti ce mercredi.
Les salles de rédaction et les bureaux ont été pratiquement désertés pour le piquet de grève installé devant la télévision nationale.
Pour cause, depuis mercredi à minuit les personnels de ces médias d’Etat sont en grève, à l’initiative du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC).
«Face aux manœuvres du gouvernement pour ne pas tenir ses engagements et au regard de l’insatisfaction et du manque de volonté réelle constatés jusque-là dans la résolution de leurs préoccupations, les travailleurs des médias publics (RTB, Sidwaya) décident d’observer le 17 juillet 2019 de 0H00 à 23H59 inclus une grève générale de 24 heures sur toute l’étendue du territoire national», avait annoncé le syndicat dans une lettre adressée au président du Faso.
Le SYNATIC exige essentiellement «la mutation diligente et sans condition» des Editions Sidwaya et de la RTB en sociétés d’Etat avec l’ensemble de leur personnel, la dotation conséquente de ces médias en équipements et moyens adéquats pour mener à bien leurs missions.
Il veut également le versement intégral de la Taxe de soutien au développement des activités audiovisuelles de l’Etat aux médias publics, conformément à la loi sur l’audiovisuel.
«Si à l’issue de ces actions des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, le SYNATIC se réserve le droit d’engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications», ont prévenu ses responsables.
Le SYNATIC avait déjà observé deux jours de protestation, sous forme de sit-in et de marche les 12 et 13 juin 2019 pour exiger la mise en œuvre du protocole d’accord que le gouvernement avait signé le 29 décembre 2016 portant notamment sur la mutation des médias publics en sociétés d’Etat.
Ledit protocole d’accord avait été signé suite à une série de mouvements d’humeur au sein des médias d’Etat burkinabè.
ALK/te/APA