La police gambienne a émis mercredi plus de vingt mandats d’arrêt contre des membres de l’escadron de la mort de l’ancien président Yahya Jammeh, les « junglers », dont beaucoup seraient en fuite.
Les procureurs de la police ont délivré ces mandats d’arrêt contre, notamment, le général Sulayman Badgie, le lieutenant-colonel Solo Bojang, le lieutenant-colonel Nuha Badgie, le major Momodou Jarjue, le capitaine Mustapha Sanneh, le capitaine Michael Jatta, le sgt Sulayman Sambou, l’Adj Nfansu Nyabally et le capitaine Saikouba Jarjue.
Ils sont accusés d’avoir tué Ebou Jobe et Alhagie Mamud Ceesay, en les décapitant à la machette en 2013. Les meurtres auraient eu lieu à Kanilai, le village natal de Jammeh.
L’ex-président gambien avait monté un escadron de tueurs appelés « junglers ». Ils auraient assassiné des civils et des soldats en utilisant différentes méthodes et en jetant leurs restes dans de vieux puits et forêts du sud de la Gambie.
Les mandats d’arrêt ont été délivrés à la suite des témoignages, en début de semaine, de Malick Jatta et Omar A. Jallow, anciens Junglers devant la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC).
Ils ont expliqué leurs rôles dans la plupart de ces assassinats survenus entre 2003 et 2016.
Les autorités gambiennes ont également émis des mandats d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur Ousman Sonko, qui est détenu en Suisse pour violation des droits de l’homme en Gambie.
Sont également concernés par ces mandats, le lieutenant Yusupha Sanneh, le sergent Sainey Jammeh [Chess], Saikou Jallow, le lieutenant Michael Sang Correa, le capitaine Michael Jatta, le major Sanna Manjang, le major Mustapha Sanneh et Borra Colley.
Ils seraient à l’origine de la fusillade à mort de l’ancien chef du renseignement Daba Marenah, Manlafi Corr, Ebou Lowe, Alieu Ceesay, Alpha Bah, Julia et Masireh Jammeh.
Leurs restes auraient été jetés dans un vieux puits dans un jardin près du village de Bulloborr, à 123 km au sud de Banjul.
Les procureurs ont également délivré des mandats d’arrêt contre le commandant Sanna Manjang et Kawsu Camara alias Bombardier à la suite du meurtre du journaliste Deyda Hydara en décembre 2004.
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