La ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a invité, dans une déclaration transmise lundi à APA, le gouvernement ivoirien, la société civile et les leaders communautaires et religieux du pays à « redoubler d’efforts» contre la traite des êtres humains en Côte d’Ivoire.
Cette déclaration de la ministre intervient en prélude à la célébration de la journée internationale de la lutte contre la traite des personnes prévue mardi sur le thème : «Traite des êtres humains: appelez votre gouvernement à agir».
« Nous devons œuvrer davantage à protéger la vie de nos concitoyens et de toutes les victimes de cet esclavage des temps modernes. Cela requiert une synergie d’actions, une mutualisation des efforts et une implication de tous : Gouvernement, autorités administratives et politiques, autorités traditionnelles, leaders communautaires, guides religieux, organisations de la société civile, sportifs…», a plaidé Mme Koné appelant l’ensemble des acteurs à «redoubler d’efforts ».
Auparavant, elle a souligné les « mesures vigoureuses» prises par le gouvernement ivoirien pour enrayer ce phénomène dans le pays. Au nombre de ces mesures, elle a énuméré entre autres, l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes assortie d’un plan d’actions quinquennal 2016-2020 et la prise du décret 2017-227 du 13 avril 2017 portant attributions, organisation et fonctionnement du Comité national de lutte contre la traite des personnes présidé par le premier ministre.
«Nos acquis sont certes importants. Mais, nécessitent un renforcement des capacités opérationnelles et techniques des agents de première ligne impliqués aussi bien dans la protection des victimes de la traite des personnes que dans la répression et les poursuites judiciaires des auteurs des faits criminels », a-t-elle estimé.
Depuis 2016, selon des données de l’Union Africaine, l’on estime à trois millions d’adultes et un demi-million d’enfants victimes du travail forcé, du trafic des personnes et de l’esclavage moderne. A en croire l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), tous les Etats sont affectés par la traite des êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou soit de destination des victimes.
Selon cette organisation, les «trafiquants du monde entier » continuent de cibler les femmes et les filles. L’ONUDC indique, par ailleurs que la grande majorité des victimes de la traite sont utilisées à des fins d’exploitation sexuelle et 35% des victimes de travail forcé sont des femmes.
LB/ls/APA