La presse marocaine parue ce mardi consacrent de larges commentaires, analyses et spéciaux sur les deux décennies de règne du Roi Mohammed VI.
Sous le titre «L’Afrique, le choix stratégique», +Assabah+ rappelle les grands axes de cette politique africaine du Maroc. En effet, écrit le quotidien, après ce geste royal de supprimer les dettes des pays africains, le souverain s’est rendu sur le terrain en multipliant ses visites dans plusieurs contrées africaines, lançant des projets structurés et structurants en commun avec ces pays, investissant dans la proximité pour répondre aux attentes des Africains et agissant pour promouvoir le continent.
C’est dans cet esprit que des partenariats gagnant-gagnant ont été conclus et réconfortés par l’héritage culturel, religieux et historique qui lie le royaume à ses partenaires africains. Ce qui a balisé la voie à des stratégies économiques et commerciales entre le Maroc et les pays africains.
Dans ce sens, l’expérience et l’expertise marocaine ont été mises à profit des pays africains et de leurs institutions afin de développer les secteurs de l’économie, du commerce, de l’agriculture et des nouvelles technologies. Cette approche a été concluante sur les échanges commerciaux du Maroc avec ses partenaires africains. Ces échanges ont pris la pente ascendante en passant de 4.6% de l’ensemble des échanges du Maroc à 6.4%, se chiffrant à 38 milliards de dirhams. L’Afrique s’est ainsi confortée comme premier bénéficiaire des investissements du Maroc dans le continent grâce à ce développement de partenariats gagnant-gagnant et l’implication royale en faveur du développement du continent.
De même, l’organisation de l’économie marocaine, orientée vers la promotion de la coopération sud-sud, grâce à la volonté royale a consolidé la position du Maroc dans le continent. Plusieurs secteurs d’activité ont été alors investis par les opérateurs marocains apportant l’expertise, le savoir et l’expérience pour contribuer au décollage de l’économie africaine.
La réalisation du gazoduc maroco-nigérien s’inscrit dans cette approche, rappelle le quotidien. Ce pipeline permettra de relier les deux pays, de renforcer leur coopération dans ce domaine et servir l’axe de l’Afrique-Europe.
Le secteur de la finance et celui des télécommunications ont été aussi explorés, en dépit de la forte concurrence internationale, permettant au Maroc d’apporter sa pierre à l’édifice de construction de l’Afrique. Le journal ajoute que ces investissements sur le terrain se développent et se renforcent, au grand bonheur des Africains et des Africaines.
+Aujourd’hui le Maroc+ s’intéresse au Plan Maroc Vert qui a marqué un tournant dans l’histoire agricole du Maroc. Cette vision est sans conteste la plus performante de toutes les stratégies sectorielles engagées ces dernières années. Elle se distingue par son aspect inclusif et intégré ayant permis l’instauration d’un nouvel ordre agraire au Royaume.
L’agriculture est l’un des leviers ayant contribué à la transformation économique du Royaume durant ces deux dernières décennies. Le secteur primaire a connu une transformation structurelle ayant renforcé sa contribution à la croissance économique. Une dynamique portée par une stratégie ambitieuse ayant fait de ce secteur un pilier de l’économie nationale, écrit la publication.
Le Plan Maroc Vert marque un tournant dans l’histoire agricole du Maroc. Cette vision est sans conteste la plus performante de toutes les stratégies sectorielles engagées ces dernières années. Elle se distingue par son aspect inclusif et intégré ayant permis l’instauration d’un nouvel ordre agraire au Royaume. Cette stratégie repose sur deux piliers. Le premier tend à développer une agriculture à haute valeur ajoutée au moment où le deuxième appuie la petite agriculture.
Une performance agricole indéniable est observée. Si l’on s’appuie sur le dernier bilan dressé à fin 2018, il ressort que le PIB agricole s’est consolidé de 60% par rapport à 2008, année de lancement du Plan Maroc Vert, atteignant une valeur de 125 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH).
La valeur ajoutée agricole additionnelle s’élève, quant à elle, à 47 milliards de dirhams. Le Plan Maroc Vert a, en effet, contribué à la croissance économique avec un taux moyen annuel de 5,25% contre 3,8% en 2018. Un important élan d’intensification d’investissement public et privé a été observé dans le secteur. L’investissement cumulé s’élève à 108 milliards de dirhams dont 67 milliards de dirhams générés par le privé et 41 milliards par le secteur public, bénéficiant en grande partie aux petits et moyens agriculteurs.
Le Plan Maroc Vert a propulsé davantage les exportations agricoles. Elles ont enregistré durant ces dix dernières années un taux de croissance annuel moyen de 10%. Leur valeur est ainsi passée de 14,2 milliards de dirhams en 2009 à 34,7 milliards de dirhams en 2018, soit une progression de 145% depuis le lancement du Plan Maroc Vert.
+Al Bayane+ écrit que le 30 juillet 2019 marque le 20ème anniversaire de l’accession du Roi Mohammed VI au Trône du Royaume du Maroc. Pour le quotidien, le parcours global du Maroc a été marqué, au cours des deux dernières décennies, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, par une dynamique extraordinaire qui a donné lieu à des acquis importants ayant changé positivement le visage du Maroc sur différents plans. Cela a conféré au Maroc un aspect de singularité, a renforcé sa stabilité dans un environnement régional et international perturbé et lui a permis de faire des pas marquants sur la voie des réformes.
Il s’est appuyé pour ce faire sur le leadership et la volonté moderniste de l’institution monarchique et la conjugaison des efforts avec les forces vives nationales et démocratiques dans notre pays. Au niveau de la question de notre intégrité territoriale, la proposition courageuse et sage politiquement d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine, et dont la crédibilité est reconnue par la communauté internationale, a conforté la position de notre pays pour faire face aux manœuvres des adversaires de notre intégrité territoriale et lui a permis de reprendre l’initiative au sujet de la recherche d’un règlement définitif de cette question artificielle, estime le quotidien.
Dans ce sillage, la position internationale du Royaume s’est renforcée, en particulier dans le sens de la coopération africaine. Le Souverain a vaillamment supervisé en personne le processus d’accession de notre pays à la position centrale de leader sur le continent, avec des dimensions fraternelles, spirituelles, culturelles, politiques et économiques complémentaires et distinguées. Au niveau politique, des droits humains et institutionnels, le Royaume a accumulé au cours des deux dernières décennies des acquis démocratiques manifestes.
Les plus éclatants en sont le processus de l’équité et de la réconciliation avec ses résultats qui ont permis de tourner la page du passé douloureux, le progrès tangible sur la voie de l’égalité entre la femme et l’homme y compris l’adoption d’un code avancé de la famille, les lois consacrant les droits de l’homme et renforçant les libertés individuelles et collectives, la libéralisation et l’organisation de l’espace médiatique, la consécration du rôle des partis politiques, la régularité de la périodicité des élections, le renforcement de l’option de la décentralisation et de la régionalisation outre la reconnaissance de l’Amazighité et le rehaussement de sa position en tant que langue officielle et composante principale parmi celles de l’identité civilisationnelle nationale…. Ce processus a été couronné par l’adoption de la Constitution de 2011 qui a fait du choix démocratique une des constantes nationales, consacré l’Etat de droit dans le cadre de l’œuvre visant à l’édification d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale, ajoute-t-il.
HA/APA