La 18è édition de l’AGOA, le Forum de coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne, s’est ouverte lundi à Abidjan en présence du président ivoirien Alassane Ouattara et plusieurs délégations africaines et américaines.
M. Ouattara qui a ouvert les travaux de cette 18è édition, a invité les participants à identifier « les voies et les moyens de renforcer et de développer les opportunités commerciales offertes par l’AGOA afin de générer une croissance inclusive » pour les pays africains.
L’accès préférentiel de produits africains sur le marché américain, dira-t-il, a permis d’accroître les niveaux des échanges commerciaux entre les États-Unis et les États Africains de « plus de 70% sur la période 2010-2013».
Selon lui, ces efforts doivent être poursuivis afin d’augmenter significativement les volumes des échanges de part et d’autre compte tenu des opportunités et des potentialités de ce partenariat qui dure depuis deux décennies.
Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a relevé que « la part de l’Afrique au commerce mondial reste encore faible et s’établit à moins de 3% en 2017, de même pour la contribution du continent à la valeur ajoutée manufacturière mondiale qui est également marginale, autour de 2%».
Au cours de la cérémonie d’ouverture du Forum AGOA 2019, les États-Unis ont signé avec l’Union africaine, représentée par son commissaire chargé du Commerce et de l’industrie, Albert Muchuanga, un protocole aux fins de « travailler ensemble » avec le continent pour « développer la Zleca (Zone de libre-échange continentale africaine)».
Il s’agit d’un « appui à la réalisation pleine et entière » du projet de la Zone de libre-échange continentale africaine, a indiqué C.J Mahoney, représentant adjoint américain au Commerce. Il a en outre souligné que le Forum AGOA 2019 vise une « nouvelle vision prospective » du partenariat USA-Afrique.
L’AGOA permet notamment à plusieurs produits en provenance de l’Afrique subsaharienne de bénéficier d’un accès préférentiel sur le marché américain. Le changement pour le futur partenariat vise à passer du système préférentiel à d’éventuels « accords bilatéraux et réciproques ».
Sur 39 pays, seuls 18 ont élaboré une stratégie nationale d’intervention dans le cadre de l’AGOA. Cela soulève la question de l’incapacité, non encore résolue, des autres pays à élaborer une stratégie nationale d’intervention dans le cadre de l’AGOA, selon une note des travaux ministériels.
La loi sur l’AGOA qui expirait en septembre 2015, a été prorogée par l’ex-président américain Barack Obama jusqu’en 2025. Cette loi avait été votée en 2000. Avant son expiration dans six ans, les États-Unis veulent dynamiser ce dispositif légal en vue de renforcer leurs échanges avec l’Afrique.
L’AGOA (African growth opportunities act) a suscité « un accroissement de 500% des exportations africaines aux États-Unis ces dix dernières années et créé près de 1,3 million d’emplois ». Il prévoit l’organisation de cadres réguliers de discussions et d’échanges entre les parties africaine et américaine.
Ce forum qui regroupe les experts, le secteur public et privé se tient annuellement en alternance dans un pays Africain et à Washington. Le thème de cette édition est t« l’AGOA et l’avenir : développement d’un nouveau paradigme pour orienter les relations commerciales et les investissements entre les États-Unis et l’Afrique ».
La 17è édition du Forum de l’AGOA s’est tenue au Togo. La prochaine édition est prévue aux États-Unis, à Washington. Cette édition 2019 enregistre 1 100 participants en provenance de 36 pays sur 39 pays éligibles.
AP/ls/APA