Le gouvernement ivoirien a signé lundi, à Abidjan, huit conventions avec des industriels en vue de la transformation de 107 000 tonnes d’anacarde sur quatre ans, ce qui devrait permettre au pays d’atteindre au moins 47% de noix de cajou transformée en 2022.
« Les entreprises bénéficiaires devront accroître les quantité de noix de cajou transformées de 107 000 tonnes sur quatre ans, ce qui devrait nous permettre d’atteindre un taux de transformation locale d’au moins 47% en 2022 », a dit le ministre de l’Économie et des finances, Adama Koné, représentant le Premier ministre.
Il a invité les entreprises signataires au «respect scrupuleux » de leurs engagements pour un développement effectif de la transformation locale de l’anacarde en Côte d’Ivoire, assurant que le gouvernement garantira les conditions favorables à l’application des conventions.
Outre, la transformation et la compétitivité, le gouvernement ivoirien veut garantir un prix rémunérateur aux paysans, a indiqué pour sa part le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba.
La Côte d’Ivoire, ajoutera-t-il, ambitionne de transformer 50% de la production locale, toutefois elle nécessite « le renforcement de la compétitivité dans la transformation de cette spéculation afin d’accroître les investissements dans ce secteur.
En vue de renforcer la compétitivité de ce secteur et la rentabilité des entreprises engagées dans la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire, le gouvernement a institué en juillet des mesures fiscales incitatives aux investissements réalisés dans le secteur de la transformation agricole.
Les conventions signées à en croire M. Adama Koné sont « l’illustration de cette mesure » et consacre l’exonération de droit de douane et de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) sur les lots de pièces de rechange, en fonction de la zone d’investissement.
A ce jour, les discussions relatives à la convention ont permis de conclure des engagements avec ces huit entreprises industrielles représentant environ 133 000 tonnes par an de capacité de transformation, selon M. Souleymane Diarrassouba.
Ces engagements devraient permettre d’accroître le volume de noix de cajou transformées de 107 000 tonnes sur une période de quatre ans soit en moyenne une augmentation annuelle d’environ 30% des volumes transformés, a-t-il précisé.
Depuis 2014, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté un ensemble de mesures dont les plus importantes sont le système de récépissé d’entreposage, la subvention à la transformation, le mécanisme de garanti auprès des banques et le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde.
Dans le souci de dynamiser la transformation locale, notamment par l’entrée de nouveaux investisseurs, une plateforme d’échanges entre le secteur privé et le secteur public a été mise en place par l’Etat en vue d’identifier et favoriser des mesures incitatives au produit des investisseurs.
Les entreprises industrielles qui ont signé cette convention sont Olam, Novarea, Sita, Afric Agri Industry, Inc, Stnc, Aisa, Cilagri Cajou. La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial d’anacarde, projette environ 800 000 tonnes pour la campagne 2019 contre 761 000 tonnes l’année précédente.
Le pays transforme en deçà de 10% de sa production locale. Pour 2019, l’objectif de transformation est de 130 000 tonnes, selon des données officielles.
AP/ls/AP