La problématique de l’emploi, la réforme de l’enseignement et les accidents de la circulation sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+L’Economiste+ aborde la problématique de l’emploi. En dépit du frémissement sur les chiffres du chômage, les dérapages constatés depuis au moins une vingtaine d’années sont toujours là, constate la publication.
D’abord en ville comme en campagne, les jeunes sont particulièrement touchés. Ensuite, la majorité des chômeurs (près de 60%) sont des primo-chercheurs, c’est-à-dire qui n’ont jamais goûté aux joies du premier emploi. Enfin, la persistance à des niveaux inquiétants (70% ) du chômage de longue durée qui représente aussi l’une des vitrines les plus tragiques de la crise avec une population qui est pratiquement en marge de la réinsertion sociale lorsqu’elle n’est pas sur le point de basculer aux marges de la société tout court, précise-t-il.
Dans ce débat, la plus mauvaise réponse serait de continuer de s’en remettre aux déterminants économiques de l’emploi. Même si elles préfèrent souvent botter en touche, les politiques publiques ne peuvent garder la focale sur l’espoir d’une renaissance industrielle ou d’un retour de la croissance, dont il est difficile de déceler les prémices pour l’heure. Restent les leviers les plus abordables: s’attaquer aux inerties du marché du travail, suggère-t-il.
+Aujourd’hui le Maroc+ revient sur la réforme de l’enseignement. Après le vote définitif de la loi-cadre de l’enseignement par les deux Chambres du Parlement, la rentrée 2019-2020 sonnera le vrai départ de la réforme. Il faut espérer que les pouvoirs publics, à commencer par le ministère en charge de l’enseignement, feront preuve de célérité et de suffisamment de courage pour traduire rapidement les orientations, recommandations et principes de la réforme en actions palpables sur le terrain, soutient-il.
Il est évident qu’une réforme de ce type et de cette envergure s’inscrit dans la durée et devrait donner ses fruits sur le long terme. Mais cela ne veut pas dire que l’on devra attendre tranquillement cinq ou dix ans pour évaluer les retombées. Les programmes et plans d’actions de la réforme devront faire l’objet d’un suivi extrêmement rigoureux et rapproché, note-t-il.
La première raison est, bien entendu, de s’assurer de la bonne mise en œuvre des mesures et le cas échéant, d’apporter des rectifications s’il y a lieu. Mais la deuxième raison, peut-être plus importante, c’est qu’il faudra très rapidement savoir si oui ou non la réforme nous mène réellement vers la direction supposée et souhaitée, fait-il remarquer.
Pour sa part, +Al Akhbar+ dénombre les accidents de la circulation qui ont eu lieu sur les différentes routes du pays.
Le plus récent et sans aucun doute le plus mortel est celui survenu mercredi dernier avec le renversement d’un autocar, sur la route nationale 8, au niveau de la commune rurale de Zrizer, région de Taounate (Nord). En tout, on dénombre 7 morts et 40 blessés graves.
Ce nouveau drame s’ajoute à ceux enregistrés, sur l’ensemble du territoire, en cette période de l’Aïd Al-Adha. En effet, à en croire un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), vingt-deux personnes ont trouvé la mort et 1.987 autres ont été blessées, dont 80 grièvement, dans les 1.468 accidents de la circulation survenus en périmètre urbain au cours de la semaine du 29 juillet au 04 août.
Ces accidents sont dus, respectivement, au non respect de la priorité, au manque de vigilance des conducteurs et des piétons, à l’excès de vitesse, au changement de direction sans usage de signal, au non respect de la distance de sécurité, à la perte de contrôle, au changement de direction non autorisé, au non respect du stop, à la conduite en état d’ébriété, à la circulation sur la voie de gauche, au non respect des feux de signalisation, à la circulation en sens interdit et au dépassement défectueux, précise la DGSN.
HA/APA