Le nouveau secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Saint Clair Allah, a appelé vendredi le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle à donner les motifs de chaque cas des milliers de fraudes au BAC 2019, mentionnées sur les relevés de notes, face à des parents d’élèves.
« Nous allons soutenir tous ces milliers d’élèves (…) pour cette fois, la Fesci ne va pas accepter que des milliers d’élèves aient leur avenir bafoué pour une mauvaise organisation de tous ces techniciens qui sont en charge de l’organisation des examens », a déclaré M. Saint Clair Allah.
Le nouveau chef de la Fesci, le principal syndicat estudiantin en Côte d’Ivoire, a tenu à préciser que la faîtière ne veut pas « encourager les élèves qui ont été pris en flagrant délit de fraude, mais ceux qui n’ont pas été pris » et à qui ils ont décerné la mention « fraude » sur le relevé de notes.
« Nous allons demander à un juriste de sortir les copies de tous ces élèves afin qu’un comité soit mis en place pour qu’ ensemble nous disons qu’effectivement tel est fautif de fraude ou pour tel, ça été une erreur », a -t-il avancé.
Il a fait savoir que l’organisation syndicale va adresser, mardi prochain, un courrier au ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, à cet effet, souhaitant que dans un « délai de 72h » un retour soit fait vu l’urgence de la situation.
Mme Dossou Coulibaly, porte-parole du collectif des parents d’élèves ayant saisi la Fesci, a dit que leur souhait est qu’«on enlève la mention fraude sur le relevé de notes» de leurs enfants, dont certains étaient à leurs côtés ce vendredi, sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Sur des relevés de notes brandis par des élèves et des parents, l’on pouvait lire la mention « fraude ». Certains, déclarés admis, ont été recalés en raison de la mention fraude sur leur collante. Les parents craignent que pendant des années leurs progénitures ne prennent pas part à un concours.
Le collectif des parents d’élèves dénonce en outre « des bulletins ne comportant que deux notes au maximum et des candidats n’ayant pas reçu de bulletin de notes » et estime que devant ces « anomalies » il devrait être apporté une réponse idoine.
Les cas de fraudes au baccalauréat sont passés de l’année précédente à cette année « de 1 000 à 6 000 cas », a indiqué Mme Dossou Coulibaly, citant l’inspecteur général du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
La session 2019 du baccalauréat en Côte d’Ivoire a enregistré un taux national de réussite de 41,23% contre 46,09% en 2018, soit une baisse de 4,86 points, selon les résultats officiels annoncés par la Direction des examens et concours (Deco).
La session 2019 du BAC a vu se présenter dans les 442 centres de composition du territoire national, 261 707 candidats dont 115 458 filles et 146 249 garçons. Sur cet effectif de candidats présents, 49 221 filles et 58 076 garçons ont été déclarés admis, soit un total de 107 897 candidats.
AP/ls/APA