L’Union africaine se félicite de ce que la loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) en Côte d’Ivoire ait pris en compte l’arrêt rendu par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, dans un communiqué publié lundi.
« Le président de la Commission de l’Union africaine se félicite de ce que l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples ait été pris en compte tel qu’en atteste le préambule des motifs du projet de loi introduit au Parlement », indique le communiqué.
Ce communiqué intervient suite à l’adoption, en Côte d’Ivoire, par les deux Chambres du Parlement de la loi portant recomposition de la Commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire et à sa promulgation.
L’Union « salue l’ensemble des acteurs politiques en Côte d’Ivoire, y compris les organisations de la société civile, pour leur attachement aux valeurs démocratiques prônées par l’UA et les encourage dans leur volonté à aller à des élections paisibles dans l’intérêt du peuple ivoirien », souligne le texte.
Le président de la Commission de l’Union africaine « renouvelle l’engagement » de l’organisation à accompagner le processus électoral en Côte d’Ivoire, où en octobre 2020, la Constitution prévoit la tenue de l’élection présidentielle.
Selon le gouvernement ivoirien, le projet de loi adopté est « consensuel », ce que rejette l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, qui exige une reprise du projet de loi et la prise en compte de leurs propositions.
Vingt et quatre partis de l’opposition ivoirienne conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, qui se déclarent non favorables à la recomposition de la CEI, exigent le retrait du projet de loi et une réforme profonde de l’institution incluant tous les acteurs politiques.
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a salué les discussions ayant abouti au projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), assurant que l’objectif du gouvernement est de « garantir des élections apaisées » à travers ce « nouveau consensus ».
Saisie par des organisations de défense des droits de l’homme, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a ordonné en novembre 2016 à l’Etat de Côte d’Ivoire de « réformer la loi 2014-335 du 16 juin 2014 » portant composition, organisation, attribution et fonctionnement de la CEI.
AP/ls/APA