L’ancien vice-président du Zimbabwe, Phelekezela Mphoko a posé un lapin aux enquêteurs de la police anti-corruption qui voulaient l’entendre sur les accusations d’abus d’autorité, quand il était, il y a deux ans, l’un des plus proches collaborateurs de l’ex-président Robert Mugabe.
Selon la Commission anti-corruption du Zimbabwe (ZACC), Mphoko ne s’est pas présenté au Commissariat de police de Bulawayo, la seconde ville du pays, alors qu’il avait déjà promis de s’y rendre pour répondre à des accusations de corruption portées contre lui.
“En ce qui nous concerne, nous estimons qu’il est maintenant un fugitif aux yeux de la justice. Par conséquent, nos agents sont toujours à sa recherche sur le terrain”, a confié à la presse John Makamure, porte-parole du ZACC.
L’une des accusations retenues contre l’ancien vice-président est qu’en 2016, il avait ordonné aux agents du commissariat de police d’Avondale à Harare de libérer des cellules de l’ancien chef de la direction par intérim de l’Administration nationale des routes du Zimbabwe, Moses Juma, accusé de corruption.
Les allégations de corruption à l’encontre de Mphoko font partie de la croisade menée par le président Emmerson Mnangagwa pour débarrasser le Zimbabwe de la corruption dans les sphères de la haute administration.
L’ancienne ministre du Tourisme, Prisca Mupfumira, se trouve actuellement dans des cellules de police, en attendant son procès pour le détournement présumé du Fonds de sécurité sociale du pays, pour une valeur de 90 millions de dollars américains, quand elle était ministre du Travail.
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