L’opérateur Messapresse, filiale du groupe français Presstalis, a annoncé la reprise de la distribution des journaux camerounais «dès mi-septembre», une activité qu’elle avait cessé dans le pays depuis le 7 août 2017, soit depuis plus de deux ans.
Dans le communiqué parvenu mardi à APA, Messapresse annonce la tenue d’une réunion de recadrage et de lancement avec ses différents partenaires, indiquant, dans le même esprit, avoir d’ores et déjà engagé le renouvellement de son partenariat avec les municipalités de son réseau.
Ainsi aux tenanciers de ses kiosques, l’opérateur français met en garde les vendeurs qui «font autre commerce que celui de vendre la presse et les livres», précisant qu’il «viendra jouer au gendarme afin que soit respecté l’objet principal de son accord avec l’administration».
Avant de quitter le Cameroun, le distributeur invoquait une activité «essentiellement déficitaire» au sein de son organisation depuis plusieurs années, avec un manque à gagner annuel de l’ordre de 270 millions FCFA.
Rappelant la proposition d’augmenter le barème éditeurs «afin de couvrir les coûts de distribution engagés», il souligne que cette offre avait été rejetée par les promoteurs de journaux.
Messapresse exigeait des éditeurs plus d’efforts en termes de qualité en contrepartie d’une commission de 50% sur la vente d’un numéro au lieu des 40% conventionnels, mais sans succès. Et même la proposition de subventionner la distribution des journaux ainsi qu’un allègement fiscal à travers une imposition sur le bénéfice et non sur le chiffre d’affaires n’a pas changé leur position.
Depuis son départ, les éditeurs camerounais sont rentrés dans une logique de «système D», consistant à développer de modestes réseaux de distribution au sein de leurs entreprises.
De même, quelques individus, avec des moyens limités, se sont lancés dans l’activité sans pour autant parvenir à relever un secteur sinistré depuis de longues années.
FCEB/odl/cat/APA