Le Roi Mohammed VI a insisté sur le fait que l’ambition de lutter contre le changement climatique « exige une solidarité internationale efficace, un financement durable et un transfert qualitatif de technologie et de savoir-faire », appelant la communauté internationale à unir ses efforts pour relever le défi de la dégradation de l’environnement.
« La dégradation de notre environnement est maintenant une réalité tangible. C’est une menace à laquelle nous devons faire face ensemble », a souligné le Roi Mohammed VI dans un message adressé au Sommet d’action pour le climat, qui s’est ouvert lundi au siège des Nations Unies à New York.
Dans le message lu avant le sommet par la princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, le Roi a mis l’accent sur les efforts déployés par le Maroc pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, rappelant qu’un processus global et inclusif a également été lancé pour réduire les émissions au-delà de ce chiffre.
En novembre dernier, il a indiqué que le Maroc avait décidé de poursuivre l’accélération de sa transition énergétique en se fixant l’objectif ambitieux d’assurer 52 % de sa production d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.
Dans son message, le Souverain a évoqué la situation climatique en Afrique, soulignant que « le continent, qui souffre de l’impact du changement climatique, doit être une priorité dans notre action collective ».
Il a rappelé à cet égard que le premier Sommet d’action pour l’Afrique, tenu à Marrakech, a déclenché une dynamique sans précédent, notamment par la mise en place opérationnelle de deux commissions climatiques africaines, pour le bassin du Congo et pour la région du Sahel. Le Maroc a également lancé, avec d’autres pays africains frères, l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine.
L’initiative, lancée en marge de la COP22 tenue à Marrakech, vise à rétablir l’équilibre des écosystèmes africains et à permettre aux pays du continent d’avoir accès aux financements climatiques. Elle se concentre aussi sur le renforcement des capacités de financement des agriculteurs africains, via la généralisation du microcrédit aux petits agriculteurs, le développement du mésocrédit aux moyennes exploitations et le déploiement de solutions bancaires mobiles.
Le Maroc a également créé, conjointement avec l’Éthiopie, une « Coalition pour l’accès durable à l’énergie » au profit des pays les moins avancés, en particulier en Afrique, a-t-il rappelé.
HA/APA