La quatrième édition de la conférence des gouverneurs de provinces du Tchad s’est tenue, vendredi à Abéché, capitale de l’est du pays et chef-lieu de la région du Ouaddaï, en présence du chef de l’Etat, Idriss Déby.
A l’occasion, les 23 gouverneurs ont débattu du thème : « L’ordre public, la sécurité, la protection des personnes et des biens, l’optimisation des recettes et la rationalisation des dépenses : enjeux et nouveaux défis ».
Dans son intervention, le président Déby a déclaré que le choix de la ville d’Abéché pour abriter cette conférence et les sujets à l’ordre du jour découlent de la gravité des évènements qui s’y déroulent, ainsi que dans d’autres provinces du pays.
« Ce choix exprime également le ferme engagement des pouvoirs publics à restaurer la paix et la sécurité, gravement malmenées ces derniers mois par des conflits meurtriers ayant endeuillé des centaines des familles tchadiennes », a-t-il fait savoir.
Selon le président Déby, les provinces de Ouaddaï, du Sila, du Tibesti, du Moyen Chari, et de la Tandjilé ont enregistré tour à tour des affrontements intercommunautaires meurtriers à une échelle inquiétante et avec l’utilisation systématique des armes de guerre. « Cette situation préoccupante à plus d’un titre n’est pas dissociable des drames qui se jouent tout autour de notre pays où les foyers de tension à l’est, à l’ouest, au nord et au sud contaminent de manière insidieuse nos territoires », a-t-il dit.
Le Chef de l’Etat a estimé que si l’état d’urgence a permis de maintenir la paix et de dissuader les entrepreneurs des conflits et de violences, « nous ne pouvons pas dire que toutes nos attentes sont pleinement comblées. Nous devons aller au-delà des mesures de nature conjoncturelle ».
C’est pourquoi, il a appelé les gouverneurs de capitaliser les dividendes obtenus et de renforcer le dispositif mis en place pour permettre, dans un futur proche, de contenir ce phénomène qui cause tant de préjudices.
AHD/te/APA