La mairie de Ouagadougou a refusé d’accorder une autorisation de marche contre la présence des forces militaires étrangères au Burkina Faso, créant du coup une polémique autour de ce mouvement programmé le 12 octobre et qui visait à dénoncer l’impérialisme dans le pays, a constaté APA jeudi.
Dans sa lettre parvenue jeudi à APA, la mairie de Ouagadougou dit être au «regret de ne pouvoir donner une suite favorable à la requête» des Organisations de la société civile (OSC) initiatrices de la marche «contre les forces militaires étrangères».
L’argument avancé par la mairie de Ouagadougou est qu’«au regard du contexte sécuritaire actuel et de la mobilisation des forces de défense et de sécurité à cet effet», la manifestation s’avère «inopportune».
En réponse à cette lettre de la municipalité, les OSC organisatrices ont publié un communiqué dans lequel elles dénoncent l’interdiction de marcher à Ouagadougou.
Pour ces OSC, la marche s’inscrit en droite ligne des activités de la 4e édition des Journées anti-impérialistes (JAI) prévues du 10 au 12 octobre autour du thème : «Impérialisme et terrorisme en Afrique : Causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale».
Les organisations qualifient de «dérive fascinante» la volonté du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) et ses alliés d’interdire la marche.
Les journées anti-impérialistes sont une manifestation annuelle dont la première édition avait eu lieu en 2016.
L’initiative est de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso, en collaboration avec d’autres OSC ou mouvements dont l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), la Confédération générale de travail-Burkina (CGT-B) et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP).
ALK/te/APA