L’Observatoire mauritanien des droits de l’Homme a dénoncé, vendredi, la répression des étudiants, avant de réclamer une enquête générale sur les « pratiques de tortures » à l’endroit de ces derniers qui manifestent depuis deux jours.
« Il faut que les responsables de ces pratiques répondent de leurs actes », a écrit l’Observatoire dans un communiqué de presse.
Des centaines d’étudiants participent depuis mercredi dernier à des manifestations devant les locaux du ministère de l’Enseignement supérieur à Nouakchott pour protester contre une nouvelle décision gouvernementale limitant à 25 ans l’âge d’inscription aux établissements universitaires.
Les manifestants ont essuyé une violente intervention de la police qui a fait usage de grenades lacrymogènes et de matraques pour les disperser.
Plusieurs manifestants ont été blessés au cours de ces descentes policières particulièrement musclées.
L’Observatoire des droits de l’Homme a considéré que l’usage excessif de la force contre les étudiants peut être assimilé à des « crimes de tortures sanctionnés par la loi ».
Il a appelé à mettre un terme à toutes les formes de violation des droits des citoyens de manifester pacifiquement, soulignant que les dernières images de « répression violente » constituent un « grave recul » dans le domaine des libertés publiques et des droits de l’Homme en Mauritanie.
Le communiqué a en outre réclamé l’annulation de la décision de limitation de l’âge d’inscription dans les établissements d’enseignement supérieur qui, selon lui, est une décision qui ne se conforme pas à la Cconstitution.
MOO/te/APA