Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent pour l’essentiel de l’assassinat, hier à Mlomp (sud), du secrétaire général autoproclamé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), Elinkine Diatta.
« Elinkine Diatta, secrétaire général autoproclamé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et ancien porte-parole du mouvement irrédentiste, a été abattu ce dimanche dans son village natal Mlomp par des hommes armés » informe Le Quotidien.
Qualifiant de « triste fin » l’assassinat de Elinkine Diatta, le même journal rappelle le défunt « avait déposé les armes pour devenir un militant de la paix dans cette région ravagée par des décennies de violences ».
« Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance vient d’enregistrer une grosse perte dans ses rangs », écrit le journal L’AS, précisant que Abdou Hélinkine Diatta a été tué « par des individus non identifiés et qui étaient à bord d’une moto Jakarta ».
« Sanglant assassinat du chef du MFDC », s’exclame pour sa part Vox Populi avant de souligner que « L’ancien porte-parole de Abbé Diamacoune est mort, hier, avec deux de ses lieutnants, Bacary Vieux Diatta et Alpha Coly ».
Selon La Tribune, c’est un « véritable bain de sang (qui a eu lieu) à Bignona » car « le week-end a été meurtrier pour les habitants de Bignona. Une collusion entre 3 motos Jakarta a fait un mort. Une fusillade fait 2 morts. Et voici qu’un accident a aussi fait 3 morts. Autrement dit, 6 morts entre la nuit du samedi au dimanche matin », détaille le quotidien.
« Simple meurtre ou processus de liquidation ? », s’interroge Sud Quotidien avant d’écrire ceci : « Cet acte de violence réactive une série d’interrogations sur vraies motivations. Simple meurtre, règlement de comptes ou processus de liquidation ? En tout cas, le processus de paix en marche accuse un coup dur et le fossé s’élargit sur les divisions internes du MFDC ».
Pour le quotidien Enquête, « Tout porte à croire qu’il s’agit d’un règlement de comptes au sein du MFDC. De nombreux cas similaires ayant jalonnés l’histoire d’Atika, la branche armée du MFDC. Parmi les plus récents et les plus retentissants, on note ceux des ex-combattants Rambo et Adioc-han ».
Ce même journal revient par ailleurs sur ce qu’il qualifie de « dissemblances entre 2012 2019» au sujet du troisième mandat et écrit ceci : « Souvent pour mettre en garde le président de la République Macky Sall contre les effets d’une troisième candidature, certains n’hésitent pas à convoquer la période préélectorale de 2012, qui avait provoquée des pertes en vies humaines. Mais, à en croire certains spécialistes, du point de vue du droit, aucune confusion n’est possible entre les deux situations ».
ARD/cd/APA