Après les récentes attaques dont la plus récente qui a fait 49 morts, trois blessés et des dégâts matériels, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé ses compatriotes à l’union sacrée et au sursaut national.
« L’attaque d’Indélimane, de Boulikessy, de Mondoro et toutes celles qui les ont précédées montrent la gravité de la situation que vit le Mali. Nous sommes en guerre », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours à la Nation prononcé lundi soir à la télévision nationale.
Face à cette « guerre a pour objectif de détruire les institutions maliennes et les forces armées », le président souligne que « dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’union nationale, l’union sacrée autour de notre armée nationale »
Dans «une guerre qui ne touche pas que le Mali et le Sahel », la solution passe par « la mutualisation des efforts », soutient le chef de l’Etat qui recommande « ne pas céder au sentiment d’impuissance ».
A la faveur du dialogue national inclusif qui se sera lancé bientôt, le président de la République a de nouveau « tendu la main » aux Maliens de tous bords afin de « transcender les incompréhensions au nom du Mali ».
Il a enfin présenté les condoléances de la nation malienne aux forces étrangères opérant au Mali qui y paient « un lourd tribut » et plus particulièrement à la France qui vient de perdre le brigadier Ronan Pointeau.
Pour rappel, le camp militaire de Indélimane a été la cible le 1er novembre d’une attaque terroriste qui a fait 49 morts.
Cette attaque est survenue après celles de Boulkessi, le 30 septembre dernier, et de Mondoro, le 1er octobre, dans le sud du pays, près du Burkina Faso.
Le bilan officiel était de 40 morts, selon les autorités maliennes.
MDS/Dng/APA