La situation sécuritaire en Côte d’Ivoire est «totalement sous contrôle», a déclaré, jeudi soir à Katiola (430 km au Nord d’Abidjan), le président Alassane Ouattara en visite d’Etat de quatre jours dans la région du Hambol.
« Je suis très heureux de voir toutes les tendances politiques dans cette salle. Le président Houphouët-Boigny disait souvent qu’on voyait dans une famille en France que l’épouse est à droite, le père est au centre et l’enfant se trouve à gauche. Mais que tous, le soir prenaient le repas ensemble », a expliqué M. Ouattara au cours d’une rencontre avec les cadres de la région du Hambol.
« Je voudrais que ça soit cela que nous acceptions en Côte d’Ivoire, que nous puissions être dans des partis différents mais cela ne doit rien changer à nos relations de famille », a-t-il poursuivi, ajoutant que « c’est important de vous rassurer également que la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire est totalement sous contrôle ».
« Nous avons mis en place dès mon arrivée en fonction de président en 2011, mais surtout en 2012, avec le soutien de cabinets américains et français un Conseil national de sécurité (CNS)», a rappelé le président Ouattara.
Ce CNS comprend tous les ministres de souveraineté tels que la finance, la défense, la justice, la sécurité, l’intérieur, les eaux forêts, les affaires étrangères, le vice-président, le premier ministre, les grands commandements, le coordonnateur national du renseignement.
Le secrétariat de ce Conseil est assuré par Fidèle Sarassoro qui a déjà occupé ces fonctions en tant que responsable du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) au niveau des Nations Unies au Congo, un grand pays avec plus de 100 millions d’habitants.
Au départ, ce Conseil se réunissait toutes les semaines de 2012 jusqu’en 2016 et tous les jeudis. « Par la suite, nous avons décidé de faire les réunions tous les 15 jours. Maintenant nous avons une réunion tous les premiers jeudis du mois, ce qui veut dire que le jeudi 05 décembre prochain, nous avons une réunion du Conseil national de sécurité », a-t-il expliqué, soulignant qu’en cas de besoins, « nous programmons des réunions d’urgence même quand c’est le week-end ».
« Quand nous avons commencé en 2012, l’indice d’insécurité était à 4 qui est le taux quasiment le plus élevé. Le taux 5, ce sont les pays en guerre. Et à la date d’aujourd’hui, nous sommes à un indice qui est 1,2 qui est l’indice en France, en Angleterre comme en Suisse », s’est félicité Alassane Ouattara.
Selon lui, cet indice est également confirmé par les Nations Unies qui ont un système parallèle. « Je veux donc vous dire que la Côte d’Ivoire est en sécurité. Elle n’est pas seulement en paix, mais les ivoiriens doivent se sentir en sécurité et arrêté de se faire peur par rapport aux élections de 2020 », a poursuivi M. Ouattara, insistant que « je peux vous dire que ces élections se passeront bien ».
« Elles (ces élections) seront transparentes, elles seront équitables et comme en 2015, je souhaite que ceux qui auront perdu appellent le vainqueur pour le féliciter. Voyez-vous j’ai dit le vainqueur, je n’ai pas dit Alassane Ouattara. Mais cela ne veut pas dire que je ne serai pas candidat (Rire) »-t-il ajouté.
A propos de sa probable candidature à la prochaine élection présidentielle d’octobre 2020, M. Ouattara assure continuer la réflexion.
« La réflexion continue puisse que la constitution me l’autorise. Je voudrais que vous sachez que moi je suis confiant et je voudrais que vous soyez confiants », a conclu Alassane Ouattara.
LS/APA