La chambre administrative de la Cour suprême du Cameroun a, mercredi en fin de journée, rejeté le pourvoi en cassation formé par le Port autonome de Douala (PAD), la métropole économique, au sujet de l’éviction irrégulière du consortium franco-danois Bolloré-Maerks (APMT) de l’exploitation du terminal à conteneurs, a appris APA de source judiciaire.
Le 25 octobre dernier, le président Paul Biya avait, en attendant l’aboutissement des procédures judiciaires engagées par le groupement, exerçant dans le pays sous le label de Douala International Terminal (DIT), suspendu l’attribution à compter du 1er janvier prochain de l’exploitation dudit terminal à l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL).
APMT avait, au départ, saisi les tribunaux compétents pour dénoncer sa mise à l’écart de la phase de pré-qualification pour le recrutement d’un nouvel opérateur dans cette plateforme, où il exerce depuis 2005. Par la suite, le groupe Bolloré avait saisi le chef de l’État camerounais en vue de solliciter son arbitrage sur des «traitements injustes», subis de la part du PAD, souhaitant par ailleurs la reprise de l’appel à sélection «sur une base équitable».
Ces derniers jours, dans la perspective du départ de l’exploitant, en outre soupçonné de vouloir «saboter» les réseaux informatiques avant de plier bagages, l’Autorité portuaire avait réquisitionné des dizaines d’éléments de la gendarmerie et de la police, transformant du coup la zone en un camp sous couvre-feu.
FCEB/te/APA