Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé ses compatriotes à participer à la consolidation de l’Etat-Nation, une tâche qui, a-t-il souligné, s’accomplira à travers la restauration de l’autorité de l’Etat central et le bannissement « à jamais de la stigmatisation de l’autre ».
«Pour consolider l’Etat-Nation, il nous faut relever deux défis (…) le premier, c’est de restaurer l’autorité de l’Etat central, garant de l’unité et de l’indivisibilité de la Nation, tout en menant à bien le processus de décentralisation, afin de garantir l’épanouissement des communautés vivant dans nos collectivités», a dit le chef de l’Etat burkinabé dans un message à la nation reçu mercredi à APA.
Selon Marc Christian Kaboré qui s’adressai à ses compatriotes à l’occasion du 59ème anniversaire de l’indépendance du pays, «tous les Burkinabè doivent s’assumer et assumer leurs responsabilités individuelles et collectives de citoyens exemplaires, et la justice doit jouer sa partition avec efficacité, pour garantir l’égalité de tous les Burkinabè devant la loi».
Le second défi à relever pour atteindre l’Etat-Nation consiste à «bannir à jamais la stigmatisation de l’autre», a-t-il dit, ajoutant que «nous devons combattre avec la dernière énergie toute forme de repli identitaire et de discrimination, fondée sur le genre, l’ethnie, la religion ou la région».
Pour le chef de l’Etat, «ces dérives dommageables à la cohésion sociale sont de nature à compromettre notre quête permanente d’unité nationale».
La meilleure manière d’y arriver est de «poursuivre, selon lui, la construction du dialogue social, du dialogue interreligieux, intergénérationnel, ainsi que le dialogue des cultures, indispensables à la pérennisation d’une culture de la paix».
Se penchant sur la recrudescence des attaques des groupes armés, Roch Kaboré a invité la population à «ne rien céder aux forces du mal qui font tout pour détruire notre Nation».
Actuellement, a-t-il relevé, «les soldats des vaillantes unités de nos Forces de Défense et de Sécurité assurent, au péril de leurs vies, l’intégrité territoriale de l’Etat, et veillent à la protection de nos concitoyens, contre les attaques terroristes et l’extrémisme violent qui nous sont imposés».
M. Kaboré a ajouté qu’il ne doutait pas des Burkinabé « sur les forces du mal car, aujourd’hui comme hier, la culture de la défaite ne fait pas partie des valeurs sociétales de notre peuple».
La colonie de Haute-Volta (ancienne appellation du Burkina Faso) a été créée le 1er mars 1919, puis disloquée en 1932, pour être reconstituée en 1947, avant l’indépendance du pays en 1960.
Son actuelle appellation Burkina Faso est intervenue en août 1984, une année après l’avènement du Conseil national de le Révolution (CNR) dirigé par feu capitaine Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987, lors du coup d’Etat qui a propulsé Blaise Compaoré au pouvoir.
ALK/cat/APA