Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, élu à 58,13% des voix au 1er tour de la présidentielle du 12 décembre, a prêté serment lors d’une cérémonie publique à Alger.
Main droite sur le Coran, le nouveau président a prononcé la formule prévue par la Constitution, jurant notamment de « respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l’Etat », mais aussi « d’agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du Peuple ».
Abdelmadjid Tebboune, ancien ministre puis chef de gouvernement du président Bouteflika, âgé de 74 ans, a été élu dès le premier tour, président de la république algérienne en recueillant 58,15% des suffrages a annoncé vendredi l’Autorité nationale des élections.
Dans ce scrutin, plus de 24,5 millions d’Algériens étaient appelés à élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika parmi cinq candidats, dans une atmosphère très tendue marquée par des protestations sociales qui durent depuis le 22 février dernier.
C’est le troisième scrutin présidentiel que les autorités tentent d’organiser cette année, après ceux du 18 avril dernier qui devait ouvrir la voie au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, avant qu’il ne soit contraint à démissionner, et du 4 juillet 2019 qui avait dû être annulée, aucun candidat ne s’étant déclaré face à l’ampleur de la contestation sociale.
Au lendemain de son élection, Abdelmadjid Tebboune a « tendu la main au Hirak » et lui a proposé un « dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle », pour mettre fin à la crise politique en Algérie. Mais dès le lendemain de l’élection, une foule nombreuse a conspué le chef de l’Etat fraîchement élu, réaffirmant que le « Hirak » se poursuivrait. Un nouvel appel à manifester vendredi 20 décembre a été lancé.
HA/APA