Pour la ministre marocaine, Nouzha Bouchareb, « le partage des expériences « peut faire gagner du temps » aux pays africains.
Nouzha Bouchareb, ministre marocaine de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, lors d’un entretien accordé à APA en marge du Salon international de l’habitat de Dakar, a invité les Etats africains à « partager » les résultats de la mise en œuvre des programmes de logement afin de « faire gagner du temps » à d’autres pays.
« Beaucoup de pays africains, notamment le Sénégal, ont une vision commune consistant à mettre le citoyen au centre du développement à travers un logement décent et un cadre de vie favorable à la salubrité. Cela devrait normalement se traduire par des programmes unifiés qui tiennent compte des spécificités de chaque pays. De plus, quand un Etat est bien avancé sur un programme, le partage des résultats et des meilleures pratiques peut faire gagner du temps aux autres pays », a soutenu Nouzha Bouchareb.
Par ailleurs, la ministre marocaine de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a indiqué que « le Maroc entretient des relations équilibrées avec les pays africains et n’a pas de leçons à leur donner ».
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Diplômée de l’Ecole d’ingénieurs de Mohammadia, spécialité environnement et développement territorial, Nouzha Bouchareb est satisfaite de la bonne santé du secteur du logement au Maroc.
« Il représente aujourd’hui à peu près 6,3 % du PIB (Produit Intérieur Brut) du Royaume. Le secteur du logement participe au maintien de la dynamique économique avec la création d’un million d’emplois », a-t-elle informé.
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Poursuivant, la Tangéroise a fait savoir que « 13,8 millions de tonnes » de ciment répondant aux besoins du marché du logement, sont produites au Maroc. A la tête de ce ministère stratégique depuis le 9 octobre dernier, Nouzha Bouchareb a assuré que les politiques du Maroc ont porté leurs fruits.
« Avec le programme des villes sans bidonvilles, 59 villes sur un total de 85 n’ont plus d’habitats insalubres. Ce programme a impacté plus d’1,5 million de personnes. Nous sommes passés d’un déficit en logement d’1,2 million à maintenant 400.000. La courbe est en train d’être stabilisée ».
Enfin, Nouzha Bouchareb, militante convaincue des droits de la femme « n’imagine pas un développement sans l’implication des femmes dans la définition des politiques publiques ».
ID/los/APA