Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement du démarrage imminent des activités du Comité de pilotage du dialogue national et des démêlés judiciaires dans lesquels sont englués Thione Ballago Seck et Lamine Diack.
EnQuête, sous le titre « Famara (Ibrahima) Sagna donne le ton », informe qu’après son installation le 26 décembre 2019, le président du Comité de pilotage du dialogue national « rencontre, aujourd’hui (mardi), pour la première fois son équipe ».
Si ce journal souligne que « l’ordre du jour de l’entrevue reste méconnu », l’ancien ministre Habib Sy y fait savoir que « les échanges devront porter sur les préliminaires » là où Déthié Faye, le plénipotentiaire des non-alignés pense que « ce sera peut-être une prise de contact (au cours de laquelle), le président ne manquera pas de proposer un projet de feuille de route ».
De l’avis de Sud Quotidien, « Famara (est) au défi du Macky ». En effet, rapporte ce journal, « l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdou Diouf, mis au frigo depuis sa désignation par le chef de l’Etat, le 28 mai dernier, et dont le leadership est déjà contesté par la Commission politique du dialogue national, (a la lourde charge) de concilier les positions et de diligenter les diverses concertations ».
Et Sud Quotidien d’en conclure que c’est « un véritable challenge que lui impose le Macky pour déposer, dans trois mois, les conclusions du dialogue national sur la table du (président de la République), le (vrai) maître du jeu ».
Dans le volet judiciaire, L’AS annonce que le chanteur « Thione (Ballago) Seck est encore dans la nasse suite à l’appel interjeté par le Ministère public ». En effet, EnQuête indique que la Cour d’appel, statuant hier lundi sur l’affaire Thione Seck et Ablaye Djité, « confirme l’annulation de la procédure et a infirmé par rapport aux actes subséquents ». Par conséquent, « l’affaire sera jugée au fond d’ici le 17 février prochain », informe ce journal.
Le lead vocal du Raam Daan et Ablaye Djité sont accusés d’ « altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, de blanchiment d’argent et de tentative d’escroquerie ». Dans les colonnes d’EnQuête Me Abdou Dialy Kane a soutenu que le pool d’avocats du père de Wally Seck va incessamment « se réunir pour décider de la suite à donner à ce verdict et de la conduite à tenir pour obtenir gain de cause ».
Pour L’Observateur, « la Cour d’appel achète des billets retour à Thione Seck », non sans ajouter que le célèbre musicien, « qui avait récemment demandé que cette affaire de trafic de faux billets de banque dans laquelle il est cité, soit jugée une fois pour de bon, sera servi ».
Selon Le Quotidien, le nouveau procès pour l’affaire des faux billets est un « remix pour Thione » dont les tubes à succès ont fait danser de nombreux Sénégalais. Cette fois-ci, note ce journal, l’artiste « fera face au juge d’appel pour une évocation dans le fond de son dossier ».
Concernant l’affaire Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), L’Observateur narre « comment Dakar a fait renvoyer le procès ». Et pour cause, ajoute ce quotidien, c’est le parquet financier, maître des poursuites, qui a souhaité le renvoi du procès après « l’arrivée tardive d’actes d’enquête qui avaient été demandés par les juges d’instruction en 2016 et auxquels la justice sénégalaise n’avait jusque-là jamais donné suite ».
Dans L’Observateur, Me Moussa Sarr, avocat de Pape Massata Diack, le fils de Lamine Diack cité dans cette affaire, soutient que « cette tardiveté n’est pas de la responsabilité de l’Etat du Sénégal. Il y a eu des lenteurs administratives entre le Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères) et le ministère de la Justice française ». Enfin, Vox Populi rapporte les propos de Lamine Diack pour qui, les « quatre ans » passés hors de Dakar, sont « terribles ». Agé de 86 ans, l’ancien athlète est accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre du scandale du dopage en Russie.
Arrêté puis assigné à résidence à Paris (France) depuis novembre 2015, l’ex-patron de l’athlétisme mondial est soupçonné, par la justice française, d’avoir accepté des paiements de plus de 3 millions d’euros (1,9 milliard F CFA) pour couvrir des tricheries.
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