Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement politique présidé par Guillaume Soro, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, a dénoncé mardi dans une déclaration, une violation de la constitution ivoirienne après la levée de l’immunité parlementaire de six députés dont M. Soro accusés d’atteinte à l’autorité de l’État.
Il s’agit de MM. Guillaume Soro, Camara Loukimane, Kando Soumahoro, Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou et Yao Soumaïla. «Cette décision qui intervient après 28 jours de détention arbitraire et injustifiée pour 5 des députés, vient confirmer la violation récurrente de la constitution de notre pays (…) », a estimé Me Affoussiata Bamba-Lamine dans cette déclaration.
Selon le camp Soro, depuis la naissance du corps législatif ivoirien, « jamais une telle forfaiture, dans laquelle un groupe d’hommes et de femmes piétinent des règles minimales de droit et de procédures parlementaires, ne s’était déroulée au sein de l’Assemblée nationale».
De l’avis de GPS, cette levée de l’immunité parlementaire de ces députés de l’opposition « constitue une preuve supplémentaire du complot dénoncé dès les premières heures de la violente répression du 23 décembre 2019».
Sur requête du groupe parlementaire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), le bureau de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a levé lundi l’immunité parlementaire de Guillaume Soro et de cinq autres députés ivoiriens accusés d’atteinte à l’autorité de l’Etat, une procédure qui ouvre la voie à un jugement de ces élus.
Quant à M. Soro, depuis son retour avorté à Abidjan, le 23 décembre dernier, la justice ivoirienne a lancé contre lui un mandat d’arrêt international pour atteinte à l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
LB/ls/APA