La croissance économique de l’Afrique s’est stabilisée à 3,4% du Produit intérieur brut (PIB) en 2019, selon le rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2020 de la Banque africaine de développement (BAD) qui projette un taux de croissance de 3,9% du contient en 2020.
Le rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2020 de la BAD a été présenté, jeudi à Abidjan, au siège de l’institution, en présence de Adesina Akinwumi président de la banque et de l’ex-présidente de la République du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf.
La croissance économique de l’Afrique, estimée à 3,4% pour 2019, devrait selon les projections de la Banque africaine de développement atteindre 3,9% en 2020 et 4,1% en 2021. Pour l’année 2019, l’Afrique du Nord affiche une croissance de 4,1% contre 3,7% pour l’Afrique de l’Ouest.
Le rapport a pour thème « Former la main d’œuvre africaine de demain ». Une thématique qui selon le président de la BAD se justifie au regard du chômage croissant chez les jeunes avec 12 millions de diplômés qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi.
Pour sa part, l’ex-présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, a salué les analyses de la BAD visant à décupler les efforts des gouvernants en matière de formation des jeunes afin qu’ ils soient accomplis et répondent aux défis de développement du continent demain.
M. Adesina a invité les chefs d’Etat et les gouvernements africains à accélérer le développement de leur politique de formation. Et ce, en collaboration avec le secteur privé pour des investissements massifs aux fins de favoriser une adéquation entre les cursus et les besoins du marché du travail.
Dans un exposé sur le rapport, Hanan Morsy, directrice du département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche de la BAD, a relevé l’inefficacité de la formation en Afrique en dépit d’importants investissements dans le secteur.
« Investir dans l’éducation, c’est investir dans le futur de l’Afrique », a-t-elle soutenu, faisant observer que deux tiers des jeunes du continent estiment que leur formation n’est pas en adéquation avec leur emploi.
La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara, a déclaré que la formation est « impératif absolu » pour créer une main d’œuvre compétitive et qualifiée dont les compétences correspondent au marché du travail.
Le patron de la BAD, a relevé que le développement économique et l’environnement sécuritaire dans un contexte marqué par des attaques terroristes et des épidémies régionales, devrait être résilient pour favoriser une croissance inclusive.
« Ce n’est pas la croissance du PIB qui compte, personne ne mange du PIB, la croissance doit être visible, équitable et ressentie dans nos vie », a-t-il estimé, avant d’ajouter que la BAD s’emploie à ce que la prospérité soit réelle pour tous » à travers une qualité de vie des Africains.
La croissance économique de l’Afrique s’est établie à 3,5% en 2018 contre 3,6% en 2017. Le continent garde une ligne de croissance stable en dépit de la conjoncture économique mondiale.
AP/ls/APA