Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a exprimé samedi à Addis-Abeba son engagement à appuyer « les efforts africains » pour mettre fin aux crises en Libye et au Sahel.
« Nous devons aider les pays du Sahel et du lac Tchad à relever une multitude de défis, qu’il s’agisse de la crise climatique, du désespoir économique et de l’exclusion ou de l’extrémisme et des effets croissants de l’instabilité en Libye », a déclaré Guterres.
Il s’exprimait en marge du 33è Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de gouvernement de l’Union Africaine qui s’ouvre ce dimanche dans la capitale éthiopienne sous le thème « Faire taire les armes : créer les conditions pour le développement de l’Afrique ».
Selon le Secrétaire général de l’ONU, la situation en Libye « s’aggrave et n’aurait pas pu se produire sans la complicité directe des membres de la communauté internationale ».
Il s’est toutefois félicité des efforts de réconciliation intra-libyenne en Afrique pour le retour de la paix à Tripoli, notamment le huitième sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine tenu le 30 janvier dernier à Brazzaville.
Sur la lutte contre l’insécurité, particulièrement dans le Sahel, il soutient que « le terrorisme en Afrique n’est pas une menace pour l’Afrique [uniquement], le terrorisme en Afrique est une menace globale ».
Il plaide ainsi pour une mobilisation plus soutenue de la communauté internationale « pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que la prospérité dans le continent ».
« Il faut que la communauté internationale reconnaisse le besoin d’opérations africaines de paix et de lutte anti-terroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de Sécurité et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires », a-t-il déclaré.
Au-delà de l’instabilité politique et du terrorisme, le Secrétaire général a insisté sur les nombreuses initiatives à prendre face à la problématique du changement climatique, le développement durable, le libre-échange, une mondialisation équitable, les inégalités sociales, etc. conformément aux objectifs de développement durable.
Guterres a cependant salué les « signes d’espoir » dans le continent où en 2019 « des conflits ont été évités à la suite de plusieurs élections très importantes, notamment en République Démocratique du Congo, à Madagascar et au Mali ».
Selon lui, l’accord de paix en cours de mise en œuvre en Centrafrique et la mise en place d’un gouvernement de transition au Soudan constituent des avancées majeures.
« Ces avancées montrent qu’il est possible d’agir et doivent être soutenues sans relâche par la communauté internationale », a-t-il souligné.
Le Secrétaire général a en effet appelé au retrait du Soudan de la liste des États qui soutiennent le terrorisme et de mobiliser un appui international massif pour permettre au pays de surmonter ses défis.
Dng/APA