Les quotidiens burkinabè de ce lundi évoquent l’actualité nationale, marquée par l’annonce officielle de la candidature à la prochaine présidentielle, de l’ancien Premier ministre (PM) Yacouba Isaac Zida, actuellement en exil.
«Présidentielle 2020: Yacouba Isaac Zida, candidat du MPS», affiche le quotidiens privé Le Pays qui relate que le président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), Pr Augustin Loada a annoncé publiquement, le 15 février dernier à Ouagadougou, la candidature de l’ancien PM Zida, en exil au Canada, depuis la fin du régime de la Transition au Burkina Faso.
A ce propos, Sidwaya, le quotidien national, se contente de titrer: «Présidentielle 2020: Yacouba Isaac Zida, porte étendard du MPS», soulignant que le MPS a annoncé que M. Zida sera investi en mai prochain.
Pour sa part, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, affichant à sa Une, la photo du désormais candidat à la magistrature suprême, fait observer que «Zida, candidat du MPS, rentrera impérativement».
Le même journal, dans son ‘’Commentons l’évènement’’, estime qu’il s’agit d’un «pari risqué pour l’ex-PM de la Transition».
En effet, pour le commentateur de L’Observateur Paalga, «on veut bien croire Augustin Loada quand il déclare que son champion +n’a aucune contrainte judiciaire qui l’empêche d’être candidat à l’élection présidentielle+».
Et de poursuivre: «Mais c’est connu qu’il est en délicatesse avec la justice militaire, qui instruit à son encontre un dossier pour +insubordination et désertion en temps de paix+».
«Quand s’y ajoutent les effluves nauséabonds sur son rôle dans la répression des insurgés en 2014 et sa gestion non orthodoxe de fonds publics quand il était Premier ministre, on n’a pas besoin d’être un expert en science po pour dire que Yacouba Isaac Zida fait un pari risqué de revenir de sitôt au pays », analyse le journaliste.
Selon lui, «c’est évident, la justice militaire lui demandera des comptes tout comme la Haute Cour de justice, pour peu que les limiers de l’inspection d’Etat épluchent la gestion du Premier ministère durant son mandat».
ALK/te/APA