La capitale du Rwanda, Kigali, accueillera en septembre prochain le sommet sur le changement climatique Afrique 2020, une conférence internationale annuelle majeure qui débat de la manière dont le monde devrait s’attaquer au changement climatique
Ce sommet de trois jours devrait réunir des acteurs non étatiques de tout le continent africain pour discuter et échanger des points de vue sur des questions cruciales en matière d’environnement et de climat, ont confirmé les organisateurs mercredi à Kigali.
Selon le secrétaire général de l’Association rwandaise des autorités locales (RALGA), Ladislas Ngendahimana, co-organisateur de l’événement, il y aura également des représentants de gouvernements locaux, d’entreprises, de syndicats, d’ONG environnementales et de chercheurs, entre autres.
« Les discussions mettront en évidence l’engagement des acteurs africains dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré M. Ngendahimana.
Au cours de ce sommet, différents acteurs clés de l’espace du changement climatique, notamment l’agriculture et les entreprises, devraient discuter du travail à accomplir pour renforcer la mobilisation des gouvernements locaux et des acteurs non étatiques dans la lutte contre le changement climatique en Afrique.
Le précédent sommet sur le changement climatique, qui s’est tenu à Accra l’année dernière, a rassemblé 1.000 participants de 41 pays, dont 27 pays africains, pour formuler des recommandations spécifiques sur la manière de s’attaquer au problème du changement climatique.
Les différents pays africains participants devraient par ailleurs profiter de cette occasion pour parvenir à un consensus sur les principaux thèmes liés au changement climatique afin de pouvoir participer aux conférences internationales sur le changement climatique avec une position commune.
En Afrique, les manifestations du changement climatique devraient augmenter si rien n’est fait pour modifier la courbe des émissions de gaz à effet de serre, selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
En Afrique australe et orientale, la sécheresse touche tous les pays, réduisant le débit des grands fleuves utilisés pour la production d’électricité ou l’irrigation, selon ce rapport.
Le changement climatique se manifeste aussi en particulier par la désertification, dont l’extension du Sahara est le fait le plus significatif. En moins de 100 ans, la superficie de ce désert en Afrique du Nord a augmenté de 10%.
Les estimations officielles montrent que la famine affecte déjà quotidiennement environ 240 millions d’Africains.
D’ici 2050, les experts estiment que même un changement d’environ 1,2 à 1,9 degrés Celsius aura augmenté le nombre de personnes sous-alimentées sur le continent de 25 à 95% (Afrique centrale +25 %, Afrique de l’Est +50 %, Afrique australe +85 % et Afrique de l’Ouest +95 %).
La situation sera désastreuse pour les enfants qui ont besoin d’une alimentation adéquate pour réussir leur éducation, selon le rapport.
CU/abj/lb/cgd/APA