Le président de la République Macky Sall a effectué, jeudi soir à Diamniadio (périphérie de Dakar), le lancement officiel des travaux du Stade du Sénégal dont l’inauguration est prévue le 20 août 2021.
« J’ai eu l’ambition de réaliser ce stade au lendemain du match Pologne-Sénégal (1-2) à la Coupe du monde Russie 2018. Lors d’un déjeuner avec Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (Fifa), je lui ai demandé à combien il estime la construction du Spartak Stadium de Moscou (où se disputait la rencontre). Il m’a donné une indication. C’était un prix important. Mais j’ai considéré que la jeunesse sénégalaise et le sport sénégalais n’avaient pas de prix », a déclaré Macky Sall.
Dans son allocution, le chef de l’Etat a fait savoir que cette « infrastructure sportive, répondant aux normes internationales les plus exigeantes, comprend un stade de football de 50.000 places assorti d’un système autonome d’approvisionnement en eau et en électricité parce qu’il y a une centrale photovoltaïque de 2 mégawatts pour maîtriser les coûts futurs de l’exploitation ».
Poursuivant, M. Sall a indiqué que « ce complexe inédit dans la sous-région sera réalisé par l’entreprise (turque) Summa », non sans préciser qu’il sera composé, en outre, d’« un terrain d’entraînement, d’un stade (annexe) de 2000 places doté d’une piste d’athlétisme et de toutes les facilités liées à l’olympisme mais aussi d’un troisième terrain de football avec tous les équipements nécessaires ».
La société turque Summa a déjà construit à Diamniadio, la nouvelle ville voulue par le chef de l’Etat, la Dakar Arena, l’hôtel Radisson et le Centre des expositions. A en croire le président de la République, la pose de la première pierre du Stade du Sénégal participe de sa volonté de faire de Diamniadio « une cité intégrée et multifonctionnelle ».
De son côté, Me Augustin Senghor, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) s’est dit « habité par une émotion difficile à contenir pour un sportif. Un sentiment que, très certainement, des Sénégalais ont pu éprouver peut-être dans le lointain début des années d’indépendance avec la construction du stade Demba Diop ou au début des années 80 avec l’érection du stade Léopold Sédar Senghor ».
Le futur Stade du Sénégal, dont le coût est estimé à 238 millions d’euros (156 milliards F CFA), sera aussi doté de loges présidentielle et VIP, d’une tribune de presse de plus de 1500 sièges, de 40 postes de commentateurs, d’un système de climatisation performant et d’équipements audiovisuels en vogue.
C’est en janvier dernier, en marge du Sommet Royaume-Uni-Afrique, que Macky Sall a obtenu un accord de financement de la Standard Chartered Bank. Pour Mamadou Diagna Ndiaye, le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss), « ce stade, tant attendu, ne sera plus un rêve dans 17 mois ».
S’activant dans la préparation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) que le Sénégal va abriter en 2022, il a affirmé qu’ « il appartient à la jeunesse du Sénégal et de l’Afrique de s’approprier cette réalisation et d’en assurer la pérennité ».
ID/Dng/APA