Les quotidiens burkinabè de ce lundi traitent de l’actualité nationale marquée par la pandémie de coronavirus (Covid-19), sans oublier l’international, avec les élections qui se sont déroulées, la veille, en République de Guinée.
Dans sa rubrique ‘’Commentons l’évènement’’, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, affiche: «Guinée: Elections au forceps pour un désir d’éternité».
Selon le journal, «envers et contre tout et tous, le président guinéen, Alpha Condé, a organisé hier dimanche le double scrutin législatif et référendaire auquel il tenait tant comme si sa vie en dépendait».
Et de faire remarquer qu’il s’est agi d’«une consultation boycottée par la frange la plus représentative de l’opposition pour qui la nouvelle loi fondamentale que les Guinéens vont adopter va permettre au locataire du palais de Sékhoutouréya d’y renouveler, à 82 ans, son bail après y avoir déjà passé une décennie».
L’Observateur Paalga relate que «comme il fallait s’y attendre, cette élection au forceps se sera déroulée dans des conditions chaotiques: un joyeux désordre dû aux multiples reports et au couplage improvisé ainsi que des échauffourées et des actes de violence à travers tout le pays : jets de pierres, dressage de barricades, pneus brûlés, attaques de bureaux de vote, incendies de commerces et de matériel électoral, etc.».
De son côté, Aujourd’hui au Faso (privé) se pose cette question : «Alpha Condé a son double scrutin: Et maintenant, qu’en fera-t-il ? ».
A en croire le confrère, c’est un corps électoral expurgé des 2,5 millions de doublons diversdénoncés par les experts de la CEDEAO qui s’est donc rendu dans les isoloirs hier 22 mars pour élire des députés et dire oui ou non au référendum constitutionnel.
Pendant ce temps, Le Pays (privé), à travers sa ‘’Contre-analyse’’, mentionne que «l’on peut prendre le risque de dire que les législatives et le référendum du dimanche 22 mars en Guinée, se sont tenus sur fond de deux virus : le COVID-19 et le Pr Alpha Condé».
Parlant de Coronavirus au niveau national, le même journal renseigne qu’à la date du 22 mars 2020, le Burkina Faso dénombrait 75 cas confirmés et quatre décès.
Pour sa part, Sidwaya, le quotidien national ajoute que les chiffres de la coordination nationale de la réponse à l’épidémie de Covod-19 font ressortir qu’il y avait, à la date d’hier dimanche: «604 personnes confinées».
Le même journal indique que le couvre-feu instauré par le président du Faso pour éviter la propagation de la pandémie, est «respecté à contrecœur».
L’Observateur Paalga, quant à lui, met en exergue «une économie qui commence à toussoter», avant de parler de l’«épidémie gouvernementale».
Ce journal fait observer que parmi les personnes touchées par le Coronavirus au Burkina Faso, figurent quatre membres du gouvernement.
«Quand ils (les 4 ministres) ont été testés positifs, ils ont tous pris l’initiative d’informer le public, leurs proches et collaborateurs à travers des communiqués sur les réseaux sociaux», écrit L’Observateur Paalga.
ALK/cgd/APA