La Banque Africaine de Développement (BAD) a levé un montant exceptionnel de 3 milliards de dollars sur une période de trois ans pour aider à atténuer l’impact économique et social de la pandémie de Covid-19 sur les moyens de subsistance et les économies africaines.
La levée de ces fonds a suscité l’intérêt des banques centrales et des institutions officielles, des trésoreries bancaires et des gestionnaires d’actifs, y compris les investisseurs socialement responsables, avec des offres dépassant 4,6 milliards de dollars, précise vendredi un communiqué de l’institution financière africaine
Il s’agit, selon la BAD, de la plus importante émission à caractère jamais lancée sur les marchés internationaux des capitaux et de la plus grande référence en dollars américains jamais émise par la Banque. Il sera remboursé avec un taux d’intérêt de 0,75%.
Ainsi, la BAD s’emploie à apporter des réponses souples visant à atténuer les graves répercussions économiques et sociales du Covid-19 sur ses pays membres ainsi que sur le secteur privé africain.
« Ce sont des moments critiques pour l’Afrique car elle relève les défis résultant du Coronavirus. La Banque africaine de développement prend des mesures audacieuses pour soutenir les pays africains », déclaré le, président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, cité par le communiqué, ajoutant que cette émission d’obligations Covid-19 de 3 milliards de dollars est la première étape de « notre réponse globale qui sera bientôt annoncée ».
« Il s’agit en effet de la plus importante transaction d’obligations sociales à ce jour sur les marchés de capitaux. Nous sommes ici pour l’Afrique et nous apporterons un soutien rapide et significatif aux pays », a-t-il promis.
La lutte contre Covid-19 a été confiée aux banques centrales et aux institutions officielles (53%), aux trésoreries bancaires (27%) et aux gestionnaires d’actifs (20%), indique la BAD, faisant savoir que les statistiques sur la répartition des obligations montrent que l’Europe arrive en tête avec 37%, suivie des Amériques (36%), l’Asie (17%), l’Afrique (8%) et le Moyen-Orient (1%).
HA/APA