L’annonce d’une médication, par un évêque local, ainsi que les implications économiques du coronavirus, s’affichent en couverture des journaux camerounais parus lundi.
Un nom apparaît en gros caractères chez InfoMatin, Intégration, L’Anecdote, Le Guideon, Mutations, The Horizon et The Guardian Post : celui de l’archevêque de la métropole économique, Douala, Samuel Kleda, qui en fin de semaine dernière a annoncé avoir mis au point une médication à base d’herbes contre le Covid-19.
Il offre gratuitement son protocole rien qu’aux personnes malades, annonce la première publication citée, précisant que pour l’heure, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé par rapport à ce médicament. Prudent, le prélat herboriste reconnaît néanmoins, note Mutations, qu’il est encore difficile de conclure à l’effectivité d’un traitement contre le coronavirus.
Le Cameroun et Madagascar, en Afrique, donnent l’exemple en mettant au point des traitements à partir de la pharmacopée, applaudit The Post. L’afrothérapie existe, martèle Mutations : alors qu’une solution définitive peine à être trouvée par les laboratoires et les puissantes firmes pharmaceutiques mondiales, l’Afrique essaye de tracer sa propre voie. En témoignent les offres de traitement, parfois à base de plantes traditionnelles, observées au Cameroun, à Madagascar, au Bénin, au Gabon, etc., et ce malgré les réticences de l’Occident.
Entre-temps, soupire InfoMatin, du fait de la pandémie du Covid-19, les entreprises se meurent. Le quotidien à capitaux privés relaie le dernier rapport, particulièrement alarmant, du Groupement inter-patronal (Gicam) qui dresse un état des lieux critique. Globalement, étaye Défis Actuels, 92 % des entreprises exerçant dans le pays ont déclaré que la pandémie a un impact très négatif (52 %) ou négatif (40 %) sur leurs activités, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de services, étant les plus affectées.
L’économie camerounaise est dans un trou noir, renchérit Le Jour, signalant qu’en seulement deux mois, 87% des entreprises ont mis leur personnel en chômage, 53% d’entre elles disant par ailleurs leur incapacité à continuer d’exercer si la crise sanitaire s’éternisait au-delà de 3 nouveaux mois.
Pour résister au coronavirus, signale Mutations, les structures interrogées par le patronat plaident auprès des pouvoirs publics pour le report des charges sociales et fiscales, le financement de la trésorerie à taux d’intérêts réduits, la mise à disposition des masques à des prix abordables. Elles insistent également sur un plaidoyer pour des mesures d’accompagnement fiscal et multiforme, la réduction des délais de paiement inter-entreprises ainsi que la promotion de l’économie circulaire.
Il n’en demeure pas moins, s’empresse de préciser Défis Actuels que, malgré une trésorerie éprouvée par les crises sécuritaire, économique et désormais sanitaire, l’État continue d’honorer ses différents engagements, et ce grâce aux réformes menées ces dernières années pour assainir les finances publiques.
FCEB/te/APA